Déclaration finale du Sommet Extraordinaire Conjoint Arabo-Islamique tenu à Riyad sur l’agression sioniste contre Gaza:  La Tunisie émet des réserves

Notre pays a émis des réserves sur toutes les dispositions de la Résolution du Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique, à l’exception des trois décisions portant sur la cessation immédiate de la brutale agression israélienne, celle d’œuvrer pour l’entrée immédiate de l’aide humanitaire urgente et adéquate au peuple palestinien et la décision portant sur la levée du blocus qui est imposé dans la bande de Gaza et dans toute la Palestine.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger indique que sur instructions de S.E.M. le Président de la République, M. Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a conduit la délégation tunisienne participant au Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique tenu à Riyad hier afin de discuter de l’agression israélienne sur la bande de Gaza et des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés.

Il informe qu’au cours du Sommet, et après avoir rappelé la position ferme de la Tunisie en faveur du peuple palestinien et de sa juste cause, le ministre Ammar a souligné que « la situation grave et extrêmement dangereuse que traverse le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza, exige que le Sommet se concentre exclusivement sur: (1) la cessation immédiate de la brutale agression israélienne, (2) œuvrer pour l’entrée immédiate de l’aide humanitaire urgente et adéquate au peuple palestinien et (3) la levée du blocus qui lui est imposé dans la bande de Gaza et dans toute la Palestine ».

Sur la base de ce qui précède, le communiqué souligne que notre pays a « émis des réserves sur toutes les dispositions de la Résolution du Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique, à l’exception des trois éléments ci-dessus cités ».

Il est à rappeler que les dirigeants des pays et gouvernements de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue des États arabes ont décidé de fusionner les deux sommets que l’organisation et la Ligue avaient décidé d’organiser à l’invitation du Royaume d’Arabie saoudite qui assure la présidence actuelle des deux sommets et celle de l’État de Palestine.

Exprimant une position unifiée dans la condamnation de l’agression brutale d’Israël contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Al-Qods Al-Sharif, et en confirmation de l’affrontement commun de cette agression et la catastrophe humanitaire qu’elle provoque, les participants ont réitéré leur engagement à y mettre un terme et à tout déployer pour mettre fin à l’agression  israélienne illégitime qui perpétue l’occupation et prive le peuple palestinien de ses droits, notamment de son droit à la liberté et à un État indépendant et souverain sur l’ensemble de son territoire national.

Rappelant toutes les résolutions des Nations unies et d’autres organisations internationales concernant la question palestinienne et sur les crimes perpétrés par l’occupation israélienne et affirmant le droit du peuple palestinien à la liberté et à l’indépendance dans tous ses territoires occupés depuis 1967 qui « constituent une seule unité géographique et saluant la résolution n° 25L-10/ES/A de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée lors de sa dixième session d’urgence tenue le 26 novembre 2023, les Etats, gouvernements et organisations arabes ont affirmé la centralité de la question palestinienne et qu’ils se tiennent « avec toutes nos énergies et capacités aux côtés du peuple palestinien frère dans sa lutte légitime pour libérer toutes ses terres occupées et pour recouvrer ses droits inaliénables, notamment son droit à l’autodétermination et à vivre dans son État indépendant et souverain, tel que délimité le 4 juin 1967, avec Al-Qods Al-Sharif comme capitale ».

Affirmant qu’une paix juste, durable et globale, qui constitue une option stratégique, est « le seul moyen de garantir la sécurité et la stabilité de tous les peuples de la région et leur protection contre les cycles de violence et de guerres ne seront pas assurées sans la fin de l’occupation israélienne et la solution de la question palestinienne sur la base de la solution à deux États, ils affirment l’impossibilité de parvenir à la paix régionale en contournant la question palestinienne ou en tentant d’ignorer les droits du peuple palestinien et que l’initiative de paix arabe soutenue par l’Organisation de la coopération islamique constitue une référence essentielle et qu’ils tiennent Israël, puissance occupante, comme responsable de la poursuite et de l’aggravation du conflit en raison de son agression contre les droits de l’homme, le peuple palestinien, les lieux saints musulmans et chrétiens, condamnant leurs politiques et pratiques systématiques et leurs mesures unilatérales illégales qui perpétuent l’occupation, violent le droit international et empêchent la réalisation d’une paix juste et globale ».

Condamnant l’agression israélienne contre la bande de Gaza, les crimes de guerre et les massacres barbares, brutaux et inhumains commis par le gouvernement d’occupation coloniale au cours de celle-ci et contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée, ils ont exigé son arrêt immédiat et ont rejeté la description de cette guerre de vengeance comme de la légitime défense ou sa justification sous quelque prétexte que ce soit.

Ils ont à cet effet appelé à «  briser le siège de Gaza et imposer l’entrée des convois d’aide humanitaire arabe, islamique et internationale, y compris de la nourriture immédiatement, des médicaments et du carburant dans la bande de Gaza », invitant les organisations internationales à participer à ce processus et confirmant la nécessité pour ces organisations l’accès, la protection de leurs équipes et de leur permettre de remplir pleinement leur rôle dans le soutien de l’ Office de secours palestinien et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa).

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