Le stade Zouiten réhabilité aux matches du championnat : Le serpent de mer

 

Le stade Zouiten sera opérationnel, a-t-on annoncé, à partir du 15 janvier. Mais voilà, c’est comme l’histoire du berger qui criait «au loup» pour se moquer des habitants du voisinage. Le jour où il y avait vraiment des loups, personne n’a accouru. Tout le monde avait cru que c’était pour se payer leurs têtes.

Cette information nous rappelle aussi celle du serpent de mer. Ceux qui savent tout nous disent que cette expression «serpent de mer» «est une locution nominale qui, au sens propre, désigne une créature fantastique, un «grand animal marin, souvent considéré comme mythique, à l’allure de serpent». Mais, utilisée au figuré, l’expression s’applique à un «thème rebattu et peu crédible», ou une «information généralement peu fondée, souvent à caractère sensationnel, reprise par la presse durant les périodes creuses»,

C’est la raison pour laquelle on est un tout petit peu hésitant à le croire….

En tout état de cause, le Zouiten comme la piscine du Belvédère du reste, on avait tout fait pour qu’on les «oublie», qu’on les considère comme des lieux qui ne s’intègrent plus au paysage, qu’on pourrait déclasser, voir des villas ou des projets immobiliers ou touristiques les supplanter. Le mètre carré vaut de l’or dans cette zone.

Ce qui nous intéresse, c’est que ces «serpents de mer» sont assez fréquents sous nos cieux. Il n’y a qu’à se rappeler le stade de Bizerte et ses problèmes à n’en plus finir. Combien a-t-on déboursé? De quoi construire une demi-douzaine de stades? Celui de Sousse où on a investi près de soixante milliards et dans lequel l’Etoile Sportive du Sahel ne peut disputer ses rencontres officielles, celles relevant des compétitions africaines. Pour non conformité !

Mais alors pourquoi avoir dépensé tant d’argent ? Est-ce pour pénaliser une équipe régulièrement sollicitée en compétitions continentales ?

D’après quels plans, quels cahiers des charges a-t-on travaillé ? Le maître d’œuvre s’est-il inquiété de ce qu’allait devenir ce stade qu’on a affublé du titre «olympique» ? Nous nous souvenons de la visite du Président de la République au stade d’El Menzah, tout un dossier sous le bras et qui avait posé des questions auxquelles personne n’a pu répondre. Répondre pour donner des réponses convaincantes. Nous étions témoins d’une visite effectuée par nos frères algériens au stade d’El Menzah alors qu’ils avaient décidé de confier l’édification de leur stade 5-Juillet à Alger. Ils nous avaient posé une seule question : «Dites-nous SVP ce qui n’a pas marché pour que nous prenions des précautions».

Ceux qui veillent sur ces installations, et c’est là un point important sur lequel il faudrait revenir, devraient avoir en main et comme guide pour la bonne exécution de ce genre d’infrastructure les cahiers des charges des différentes fédérations internationales ou continentales. C’est d’après ces contraintes que l’on serait bien inspirés d’agir.

Ce Zouiten répond-il aux normes ? Lesquelles ?

Parce que tout simplement, à part Radès, il n’y a presque pas de stades répondant aux normes imposées par les confédérations. En cas de qualification d’une équipe, il faudrait tout revoir, et se retrouver dans l’obligation de greffer des travaux à l’emporte-pièce, comme ce fut le cas à Sousse, un des bastions du sport national.

On a pour projet une grande infrastructure à Sfax. Pour que l’on ait le moins de problèmes possible, il serait judicieux de laisser les ronds de cuir à leur moquette et à leur climatiseur et consulter ceux qui sont au parfum, de s’informer pour éviter de désagréables surprises.

On ne construit pas un stade ou une salle de sport toutes les semaines. Pourtant, il y a ceux qui rêvent qu’il n’y ait que des travaux qui n’en finissent jamais. La promulgation du décret n°2023-742 du 1er décembre 2023, portant création d’une Unité de gestion par objectifs pour la réalisation des projets de réaménagement du stade olympique d’El Menzah, de la piscine olympique d’El Menzah, du Palais des sports d’El Menzah et de réaménagement du stade olympique de Radès a été publiée mardi au Jort, pourrait mettre un terme à tous ces problèmes. A condition qu’il soit appliqué à la lettre. C’est une question d’«Hommes» !

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