Success-stories tunisiennes à l’étranger: Ces compétences qui nous honorent

Ici ou ailleurs, nos jeunes, diplômés de nos écoles et universités, ont excellé dans tous les domaines ou presque. Ils ont porté haut l’étendard de la compétence tunisienne. Et il y a pas mal d’exemples édifiants qui mettent du baume au cœur.


Après avoir évoqué, sans doute la mort dans l’âme, le côté maussade de la situation des migrants tunisiens au Qatar, on s’est félicité, tout de même, de la flatteuse réputation que s’est forgée un bon nombre de nos compétences établies dans ce pays.

De haute lutte

Une réputation acquise, empressons-nous de le dire, ni par hasard, ni par la grâce d’un cadeau de quiconque, mais de haute lutte. Elle est donc amplement méritée. C’est d’autant plus vrai que presque partout au Qatar, des Tunisiens ne cessent de faire parler l’étendue de leurs talents dans les postes de responsabilité qu’ils occupent. Diplômés de l’enseignement supérieur dans leur quasi-totalité, ayant longtemps croulé, pour un bon nombre d’entre eux, sous le poids asphyxiant du chômage en Tunisie, ils ne se sont pas fait prier pour aller monnayer leur savoir-faire ailleurs.

Mais, pourquoi précisément Qatar ? « Ce n’est plus un secret pour personne que les pays du Golfe, en plein essor économique, ont, ces dernières années, détrôné une Europe saturée, voire dépassée par l’exode incontrôlable des migrants et de la main-d’œuvre étrangère, outre le regain des mouvements xénophobes et racistes», répond Karim, 30 ans, ingénieur en informatique dans une entreprise qui a pignon sur rue à Doha. Et de préciser : «Si j’ai choisi le Qatar pour fuir mon pays, c’est parce que cet émirat se distingue par moult atouts, dont la stabilité, le calme, la puissance économique et, bien entendu, ses offres de recrutement des plus alléchantes. Ici, ou tu prouves ta compétence et ton sérieux, ce qui te permettra de gagner aisément ta vie, ou alors go home».

Autre exemple édifiant, Riadh, 39 ans, directeur central d’une usine de production en agro-alimentaire, est cet autre génie tunisien qui s’est imposé dans ces contrées.» Dieu merci, reconnaît-il, rien ne me manque ici. Je gagne dix fois plus qu’en Tunisie. Je n’ai pas une baguette magique, mais j’ai pu gravir rapidement les échelons grâce à mon savoir-faire et ma discipline». Dans un pays où les notions de la loi et de la rigueur sont scrupuleusement respectées, l’environnement est largement propice à l’épargne». On peut faire d’importantes économies, malgré une légère hausse des produits de première nécessité», soutient Karim

Les affaires et le sport en vedette…

Outre cette frange de nos techniciens supérieurs et cadres administratifs et financiers qui font encore les beaux jours des entreprises étatiques et autres firmes privées de renom, nos compétences ont également conquis d’autres circuits locaux ( santé, sécurité, enseignement…), où leur réussite est non moins remarquable.

Tel est le cas de nos investisseurs dans les secteurs de l’habillement, du textile, de la distribution et surtout de la restauration ( cafés, pizzerias..). Étincelants de brio sont aussi  nos sportifs ( toutes disciplines confondues), avec au compteur des entraîneurs et des joueurs qui continuent de tout rafler dans les compétitions locales, régionales et asiatiques.

Idem pour le volet médiatique, où les ambassadeurs du journalisme tunisien sont  très nombreux à briller, particulièrement au sein de la célèbre chaîne «Al Jazira». Celle-ci, érigée au milieu d’un vaste complexe puissamment protégé, regorge encore de journalistes tunisiens, bien que leur nombre ait baissé récemment «par mesure d’austérité», dit-on.

In fine, il reste à savoir si ces success-stories poussaient à regretter comme jamais d’avoir laissé filer nos matières grises.

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