Ccitf | Résultats du baromètre économique 2023 : Un vent d’optimisme souffle chez les dirigeants d’entreprise 

 

La plupart des entreprises tuniso-françaises implantées en Tunisie continuent de faire preuve de résilience malgré un contexte économique tendu. C’est en substance le constat qui ressort du baromètre économique réalisé par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (Ccitf) et dont les résultats viennent d’être publiés lors d’une conférence de presse tenue récemment au siège de l’institution. L’enquête qui vise à évaluer la santé de l’entreprise a également mis en lumière les prévisions optimistes émises par les chefs d’entreprise pour l’année 2024.

Contre vents et marées, les entreprises tunisiennes et françaises se portent plutôt bien. Les chiffres de l’enquête qui a été réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (Ccitf) sur une période de six semaines, de novembre à décembre 2023, confirment ce constat.

En effet, près de 72% des entreprises ont enregistré une croissance ou une stabilité de leurs chiffres d’affaires.

Ce taux grimpe à 85%, lorsqu’il s’agit des prévisions de croissance ou de stabilité des CA, traduisant non seulement la robustesse des performances des entreprises, mais aussi le vent d’optimisme qui souffle sur les entrepreneurs malgré un contexte économique incertain.

Les investissements, cet autre indicateur de santé de l’entreprise, ont affiché une amélioration pour 35% des entreprises répondantes et une stabilité pour 34% d’entre elles. En effet, la prédominance de l’optimisme est, également, mise en évidence par l’évolution dans les intentions d’investissement, où plus de 43% des chefs d’entreprise envisagent une augmentation de leurs investissements pour l’année suivante. A en croire ces chiffres, les entreprises espèrent tourner la page de la crise économique au moment où la majorité d’entre elles ont perçu une dégradation de l’environnement des affaires en 2023.   

 La France, un partenaire privilégié 

Plus de 42% des entreprises interrogées prévoient une croissance des échanges commerciaux avec la France.  Selon Mohamed Louzir, secrétaire général de la Ccitf, il s’agit d’un « trend naturel » étant donné que le commerce extérieur de la Tunisie est traditionnellement excédentaire à l’égard de la France, premier investisseur étranger en Tunisie avec plus de 1.600 entreprises employant près de 150.000 personnes. La bonne nouvelle, c’est que les entreprises tuniso-françaises établies en Tunisie ont mis le curseur sur le marché africain : 37% d’entre elles tablent sur une hausse significative des échanges commerciaux avec l’Afrique. 

La transition écologique oui ! Mais pas dans l’immédiat 

En outre, l’entrepreneur tuniso-français mise sur une amélioration de l’environnement des affaires de 13% sur l’économique, 9% sur le politique et une stagnation sur le social comparé à 2023.

Selon les résultats du baromètre, les principaux facteurs impactant les activités des entreprises sont la pression fiscale, la situation économique, les formalités administratives, la tendance inflationniste et les conflits géopolitiques. « Les entreprises sont très motivées par les incitations fiscales. Aujourd’hui, l’entrepreneur a besoin d’un peu plus d’incitation fiscale, un peu d’aide financière et de mesures d’accompagnement pour la recherche et développement.

Il demande également un assouplissement des formalités administratives et douanières », a ajouté Louzir.

Par ailleurs, l’enquête met en lumière l’attention portée à la transition écologique même si 72% des entreprises répondantes estiment qu’elles ne seront pas impactées par la taxe carbone en 2024. « Ce taux concerne l’année   2024, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’impact sur les années suivantes. A travers cette enquête, nous avons essayé de sensibiliser les entreprises à cette problématique. Par contre, si on veut se préparer à ce genre d’investissement futur, il faut planifier dès maintenant. Je pense que l’impact de la taxe carbone est un phénomène mondial qui va avoir plus de répercussions au cours de l’année 2024, la prise de conscience va être plus importante. Les chiffres démontrent qu’il y a un début de prise de conscience.

Je pense que ce n’est pas assez », a souligné Louzir dans une déclaration à La Presse.

S’agissant du rôle attendu de la Ccitf, les adhérents demandent principalement du soutien pour le plaidoyer auprès des institutions gouvernementales et l’accompagnement à l’international. 

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