Point de vue | Tous les chemins mènent à Wassef Jelaïel !

Point de vue

 

A quelques instants de la clôture du délai de dépôt des candidatures, Wassef Jelaïel a ressurgi, accompagné de Maher Ben Aïssa et de Wassim Letaïef, deux ex-têtes de listes lors du premier acte avorté des élections de la FTF. Tout d’un coup, Wassef Jelaïel qui, curieusement, n’a pas présenté sa candidature la première fois, réussit à «mater» Maher Ben Aïssa qui avait tellement fustigé le bureau fédéral de Wadii El Jary, y compris Wassef Jelaïel, et Wassim Letaïef, le candidat «institutionnel» de la région du Sahel. Un coup de maître? Pas tellement, c’est un «marché électoral» conclu entre Jelaïel et les deux ex-candidats relégués à un rôle de simples membres fédéraux. Wassef Jelaïel avait besoin de partir avec le maximum de concertation et d’acceptation en allant vers ses détracteurs. La liste qu’il a présentée n’est pas franchement blindée et capable d’apporter un changement de décor dans notre triste football. Des noms qui essayent de répondre à un seul souci : convaincre les clubs que cette liste est en même temps un prolongement de la « générosité» et de la «ponctualité» de l’ex-bureau fédéral envers eux (subventions et souplesse dans l’application des mesures disciplinaires), et une rupture avec les tares commises notamment en équipes nationales, en championnat, en matière de prise de position et de décision. Et bien que cette liste soit assez «légère», elle est sûre de briguer un nouveau mandat, et ce, pour deux raisons : Wassef Jelaïel est appuyé par le système, notamment le ministre des Sports, puisque l’éventuel futur président de la FTF a fait tout ce qu’on a demandé (la politique de zéro problème avec l’Etat contrairement à Wadii El Jary). Deuxième raison : les clubs, surtout les clubs divisionnaires en panne d’argent, préfèrent quelqu’un qu’ils connaissent (même s’il était dans l’ombre de son ex-président!) et qui a déjà «éteint» plusieurs «incendies» en étant plus souple que son prédécesseur. Finalement, l’administration et les départements rattachés au bureau fédéral ont été contraints par El Jary et ne vont pas partir à l’exception de quelques-uns (la communication et les médias en premier lieu), et ce sont ces gens-là (que seuls les dirigeants des clubs et les opérateurs dans le football tunisien connaissent) qui constituent la partie opérationnelle et exécutive de l’action fédérale. Ces gens, Wassef Jelaïel les connaît fort bien, et a l’avantage par rapport à Zyed Tlemçani et Jalel Tekaya sur ce point. Et vu que la liste de Tlemçani a un problème d’éligibilité pour les 4 années consécutives d’exercice de dirigeant, ce serait fort probablement un duel Jelaïel-Tekaya. En ce moment, il est clair que Wassef Jelaïel a brouillé les cartes et mis tous ses adversaires en position inconfortable. Il est soutenu par la tutelle, il a des années d’expérience, il connaît bien les rouages de la FTF et des clubs, il a intégré deux adversaires dans sa liste pour simuler une rupture par rapport au passé. Le président de la FTF par intérim a mis tous les atouts de son côté en suivant méticuleusement les étapes. On ne l’a pas encore entendu, on ne l’a pas encore vu, sauf au moment où il défendait Wadii El Jary, mais maintenant il a enlevé cette casquette et pris ses distances par rapport à l’ex-président. Ceci tout en gardant presque les mêmes outils et les hommes de l’ombre. L’heure de Wassef Jelaiel semble sonner, et ce n’est pas Zyed Tlemçani, entré en force mais avec beaucoup de propagande et d’agressivité en ramenant une  armada d’ex-internationaux on ne sait pour quelle raison si ce n’est pour provoquer ses adversaires, ni Jalel Tekaya qui sait qu’il n’a pas beaucoup de chances, qui vont déranger le nouvel homme fort du football tunisien, passé de l’ombre et de l’anonymat aux projecteurs de la célébrité et de la responsabilité. Les jeux sont presque faits !

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