BILLET | Au-delà de la sécurité, la souveraineté alimentaire

 

Les politiques agricoles, qui se sont succédé en Tunisie, au cours des dernières années, n’ont réussi ni à relever les défis de la sécurité alimentaire, ni à promouvoir un modèle agricole capable d’être la « dynamo » de sa croissance, ni même à faire face à la situation critique et à la crise aiguë au niveau de tous les systèmes de production, qui ont sérieusement menacé la pérennité du secteur agricole et de la pêche et présenté une menace directe pour la sécurité alimentaire nationale.  Alors qu’une évaluation réfléchie des expériences passées aurait pu amener les responsables à repenser leur vision pour l’agriculture et le monde rural.La Tunisie se trouve aujourd’hui au cœur de défis considérables en matière de sécurité alimentaire. Elle est appelée à surmonter des obstacles intrinsèques et extrinsèques qui freinent sa marche vers une sécurité alimentaire durable.La souveraineté alimentaire est au cœur des enjeux de la Tunisie. L’une de ses principales préoccupations est sa dépendance aux importations alimentaires, en particulier pour les céréales de base. Cette dépendance la rend vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux et aux chocs externes, tels que les crises économiques et les conflits internationaux.A l’instar des autres pays du monde, les changements climatiques constituent en particulier un défi majeur pour la sécurité alimentaire en Tunisie. L’on ne peut ainsi  ignorer les efforts nationaux  déployés pour la résilience du secteur agricole  face aux changements climatiques selon notamment l’approche du Nexus «eau, énergie, alimentation» qui a pour objectif de garantir l’accès à l’eau, à l’énergie et à l’alimentation à long terme.Pour relever les défis, les professionnels recommandent que la Tunisie continue d’investir davantage dans son secteur agricole et de renforcer davantage ses politiques agricoles en les adaptant aux réalités changeantes du marché mondial. Dans le cadre d’une vision à long terme, l’Utap a appelé  à la création d’un conseil supérieur pour la souveraineté alimentaire, sous la tutelle de la présidence de la République, pour devenir le cadre stratégique permettant la prise de décisions audacieuses et révolutionnaires ouvrant la voie à l’instauration d’une agriculture nationale compétitive, et pouvant faire face notamment au changement climatique.

L’objectif primordial étant de protéger le système de production nationale et rationaliser l’offre, puisque « La décision unilatérale concernant l’offre  ne sert que les intérêts de certaines parties qui font le dumping du marché pour frapper de plein  fouet  les producteurs tunisiens , précise l’Utap.

En tout cas, ce nouveau conseil devrait soulever bien des questions, à commencer par celle relative à la sécurité alimentaire du pays, à un moment où les tensions sur les questions alimentaires dans le monde deviennent de plus en plus aiguës.

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Un commentaire

  1. Alaya Kouki

    08/05/2024 à 13:29

    Sécurité Alimentaire:
    1-Acheter la production nationale des céréales et fourrager avec la moyenne des prix internationaux des deux dernières années
    2-Réhabiliter la sucrerie de ben Béchir pour le raffinage du sucre noir et le vendre à l’étranger avec les prix du cours mondial et il est possible qu’on deviendra pays exportateur du sucre avec ce projet( +y rajouter la sucrerie privée de Bizerte en arrêt actuellement)
    3-Dessalement de l’eau de mer et des réserves d’eau sous sahara avec l’énergie solaire pour des objectifs agricoles (à 700 m au Sahara tunisien il y a plein d’eau).
    4-Augmenter la superficie des terrains à irrigation complémentaire.

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