Des mégaprojets pour métamorphoser l’infrastructure routière

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Editorial La Presse

L’événement a eu lieu, il y a quelques jours, mais il est de taille puisqu’il marque la finalisation du schéma de financement de l’axe routier devant relier le gouvernorat de Kasserine à celui de Sfax en passant par ceux de Kairouan et de Sidi Bouzid.

Long de près de 190 kilomètres, ce tronçon est appelé, donc, à assurer la liaison entre la capitale du Sud et la ville charnière du centre-ouest qui a la particularité de se trouver à la frontière tuniso-algérienne.

C’est dire l’importance stratégique de cet axe dans le cadre de ce qu’on appelle déjà le mégaprojet routier en Tunisie dont le processus de réalisation s’étalerait sur pas moins de 15 ans puisqu’il devrait passer par trois étapes, en l’occurrence la délimitation précise de l’itinéraire, l’étude de faisabilité technico-économique et, enfin, la recherche du financement.

S’inscrivant dans le cadre du plan national des transports 2040, ce corridor devrait coûter, selon les premières évaluations, 850 millions de dinars et contribuerait à désenclaver les régions de l’ouest, tout en les mettant à portée des zones portuaires et aéroportuaires de l’est du pays.

Croyant en la crédibilité de pareils projets, la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement (BEI) se posent, d’ores et déjà, comme étant parmi les principaux bailleurs de fonds pour les financer.

Plus encore, il s’agit d’une partie d’une œuvre gigantesque, dans le sens où le mégaprojet le plus attendu reste la nouvelle autoroute déjà entamée, et qui devrait relier Tunis aux gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa sur un tronçon de 386 kilomètres.

Rappelons, à ce propos, que l’ensemble de ces projets s’inscrit dans le droit fil de la volonté de réaliser des infrastructures économiques solides et fiables dans le cadre de la promotion d’un développement durable, global et inclusif.

En tout état de cause, il s’agit d’une stratégie nationale d’infrastructure routière à l’horizon 2035 et dont la valeur globale devrait atteindre 35 milliards de dinars. Elle est appelée à renforcer, selon les données présentées tout récemment par la ministre de l’Equipement et de l’Habitat, les liaisons entre les différentes régions de Tunisie et avec les pays voisins, tout en facilitant l’accès des citoyens au réseau des autoroutes et des routes express.

Cette stratégie ambitieuse et de longue haleine a pour entre autres objectifs l’extension du réseau autoroutier sur 1.320 km à l’horizon 2035, une date-butoir dans le collimateur des divers rouages de l’Etat concernant les différents secteurs de la vie socioéconomique du pays.

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