FIFA | Clubs Tunisiens endettés : Question de crédibilité

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Comment peut-on avancer des états des lieux qui sont totalement différents de la réalité, alors que les rapports moral et financier sont censés refléter la stricte vérité de la situation ?

«Est ce que la Fifa utilise les mêmes chiffres que nous?». La question semble non pas seulement banale mais… idiote. C’est ainsi. Lorsque face à des dizaines de milliers de personnes, on déclare, tout en regardant son monde dans les yeux, que le club n’a plus de dettes et que, quelque temps après, l’instance internationale se fend d’une liste de clubs interdits de recrutement, il y a de quoi se poser des questions.

A quoi devons-nous assimiler ces déclarations de responsables de clubs qui osent tromper leur  public et jeter le discrédit sur des associations qui s’enfoncent dans le déni et la mauvaise gouvernance ?

Pour la énième fois, et au risque de nous répéter au point de paraître nous acharner sur une question dont la résolution pourrait remettre de l’ordre dans un sport qui se révèle de plus en plus fragile, on a l’impression qu’on veut que le sport tunisien demeure là où il est . Le football que l’on pensait à l’abri de bien des aléas, qui a promis des investissements grandioses pour améliorer sa gestion, disposer d’une infrastructure moderne, servait des avances aux clubs en péril, se retrouve dans l’embarras. En fin de compte, aussi bien les clubs que l’organe de direction semblent naviguer en plein brouillard.

Le véritable dilemme

Si les problèmes de la fédération sont totalement différents de ceux des clubs, c’est toujours au niveau de la crédibilité des annonces et promesses que se situe le véritable dilemme. Comment peut-on avancer des états de lieux qui sont totalement différents de la réalité, alors que les rapports moral et financier sont censés refléter la stricte vérité de la situation ?

Il nous semble inutile de revenir sur ces crises à répétition qui secouent de manière cyclique des institutions qui continuent à vivre en dehors de leur siècle.

La réglementation actuelle leur permet de le faire.

Les fédérations se retrouvent dans l’obligation de gérer des associations dont l’organisation bloque toute expansion, réduit considérablement leur envergure, leur permet de naviguer à vue tout en ouvrant leurs portes à des personnes en quête d’assise sociale pour les diriger, accumulant les dettes et mettant leur existence en danger.

A se demander pour quelle raison la loi devant régir le sport dans le pays, mettre de l’ordre et responsabiliser toutes les parties prenantes, continue à hanter les couloirs quelque part? Encore une année de perdue pour le sport tunisien, dont les succès et les médailles glanés auraient pu être encore plus importants.

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