Sports aéronautiques et activités associées : Un avant-goût du 4e rallye de Tunisie 

Nouveau défi pour des organisateurs confrontés à l’éternel casse-tête du manque de moyens

Et ça repart pour la Fédération tunisienne des sports aéronautiques et activités associées (Ftsaaa) qu’attend un nouveau, plutôt un énième défi, à savoir la quatrième édition du Rallye international qui décollera incessamment pour survoler, durant plus d’une semaine, l’espace aérien de Tunisie. Un grand événement sportif dont la flatteuse réputation en Europe et ailleurs ne peut que susciter honneur et fierté. C’est d’autant plus vrai que les trois précédentes éditions du rallye avaient été couvertes par les médias étrangers, particulièrement ceux français et suisses, qui n’ont pas tari d’éloges sur l’organisation impeccable et les inoubliables moments de fascination générés par les courses aériennes qui, à ciel ouvert, permettent au pilote de découvrir les images fantastiques de la beauté des sites tunisiens et de leur riche patrimoine culturel. C’est d’ailleurs grâce à la bonne couverture médiatique étrangère et aux innombrables vidéos passées par les participants sur les réseaux sociaux que ce sport a non seulement attiré de nouveaux pratiquants et fans, mais aussi contribué à l’augmentation du nombre de touristes ayant visité notre pays. Paradoxalement, ce service précieux est resté gratuit et sans la moindre récompense, dans la mesure où la Fédération demeure à nos jours bizarrement mal lotie mais fatalement livrée à elle-même ! La fatalité est telle que le montant de la seule allocation annuelle octroyée par le ministère de la Jeunesse et des Sports n’a pas évolué d’un iota, alors que le soutien des sponsors se raréfie de plus en plus. Une véritable psychose pour un sport qui, par sa beauté et surtout sa contribution à la promotion de notre tourisme, aurait dû bénéficier d’un meilleur traitement qu’il mérite amplement. Les ministères concernés, à savoir ceux de la Jeunesse et des Sports, du Tourisme, du Transport et de la Culture vont-ils réagir ?

Un rallye prometteur 
N’empêche qu’à la fédération, on fait comme si de rien n’était. Prenant son mal en patience, celle-ci a choisi de… faire de la résistance. «C’est plus fort que nous», lance le patron de la fédération, Maher Attar, pilote de formation et instructeur international en aviation, qui affirme que « les problèmes chroniques de manque de moyens n’ont pu heureusement prendre le dessus sur notre volonté tenace de continuer à survivre, tout simplement parce qu’au sein de la Ftsaaa, on est tous solidaires, imprégnés des vertus du bénévolat et de l’amour du pays et prêts à se couper en quatre pour que ce sport ne meure pas».
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, M. Attar et ses lieutenants sont déjà en état d’alerte en prévision de la quatrième édition du rallye. Des réunions marathons sont tenues dans le QG de la Ftsaaa, et des séances de travail non stop sont convoquées avec les ministères concernés et les autorités locales et régionales des gouvernorats  que traversera le rallye, à savoir ceux de Nabeul, Bizerte ,Zaghouan, Béja, Le Kef, Kairouan, Sidi Bouzid, Gafsa, Tozeur, Gabès, Médenine et Tataouine. Il est vrai que cette édition sera de «high standing», pour la participation record qu’elle va enregistrer, puisque pas moins de quarante pilotes de différentes nationalités sont attendus dans nos murs. Soit un «great event» mondial que les ministères impliqués et les sponsors devront tout faire pour réussir, par soutiens financiers interposés.

Mohsen ZRIBI 

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