Municipalité de Raoued: Jusqu’où ira le bras de fer ?

Branle-bas de combat au conseil municipal, en prévision des prochaines élections du mois d’octobre
Paralysie totale hier matin dans tous les arrondissements municipaux de la commune de Raoued (gouvernorat de l’Aouina) où les services ouverts au public étaient à l’heure de la colère, sous forme d’un sit-in (une première dans l’histoire de cette mairie) massif et bruyant auquel a pris part, en grand nombre, le personnel administratif et technique. Organisé à l’appel des deux syndicats de la commune, ce rassemblement, qui a duré près de deux heures, a été émaillé de cris et de slogans de soutien au maire de la ville, Adnène Bouassida. Renseignements pris, ce dernier, dont la cote de popularité dans la région ne cesse de monter, aurait fait des mécontents au sein du conseil municipal où certains édiles représentant des courants politiques rivaux lui reprocheraient de prendre et d’appliquer des initiatives personnelles sans consulter leur avis. Lundi, ce fut la goutte qui a fait déborder le vase, lorsque ces conseillers municipaux récalcitrants apprirent que l’homme fort de l’Hôtel de Ville a financé, de ses propres fonds, une action humanitaire qui consiste à distribuer des aides en denrées alimentaires aux employés les plus démunis de la municipalité, et cela à l’occasion de l’avènement du mois de Ramadan. De quoi… jeter de l’huile sur le feu, puisque les plaignants n’ont pas tardé à aller, illico presto, exprimer leur ras-le-bol à M. Bouassida.

Selon certaines indiscrétions dignes de foi et faute de pouvoir approcher les antagonistes qui souhaitaient garder leur mutisme, il s’est avéré que ce bras de fer de plus en plus féroce revêt une connotation politique, les deux camps en conflit étant issus des partis Ennahdha et Nida Tounès s’entredéchirent déjà en prévision des élections du mois d’octobre prochain. Reste maintenant à savoir jusqu’où ira ce bras de fer, quelle partie finira par prendre le dessus sur l’autre et quel impact sur la stabilité même du conseil municipal.

Mohsen ZRIBI

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