Produits de la pêche : Les prix ont atteint un niveau élevé

Le marché de Tunis est garni de poissons de différentes variétés, mais leur prix est inabordable, notamment en ce qui concerne les poissons dits nobles et pélagiques. Une initiative impliquant les intervenants dans le secteur pour rendre ces produits accessibles aux citoyens à revenus faible et moyen.

Une tournée au marché central et dans les grandes surfaces nous permet de constater que les prix des produits de la pêche sont très élevés. Ainsi, les citoyens à revenu moyen ne sont plus en mesure d’acheter ce dont ils ont  besoin en produits de la pêche. Le prix des daurades semi-élevage n’a pas connu, quant à lui, un grand changement. Cette variété de poissons est vendue à 13 dinars le kg dans les grandes surfaces et à 11 dinars dans le Marché central. Le mérou est également à la portée par  comparaison avec les autres variétés dites nobles, avec un prix de 16 dinars le kg. Cependant, le rouget de roche, par exemple, peut atteindre les 36 dinars le kg au Marché central de Tunis.

Le citoyen doit prévoir un budget conséquent avant de décider d’aller au marché pour acheter du poisson, sinon il risque de revenir bredouille. A défaut de manger des viandes rouges ou blanches, il est de l’intérêt du consommateur d’opter pour les poissons ou tout autre produit  de la pêche qui ont des vertus prouvés sur la santé grâce aux vitamines qu’ils contiennent et leur faible teneur en graisses animales. Mais encore faut-il avoir les moyens pour pouvoir en acheter.

Des horizons pour l’exportation

La Tunisie exporte depuis des années des produits de la pêche à l’état frais ou congelé pour diverses destinations même au Bengladesh. Outre les poissons, on exporte les crabes, les poulpes, le thon en boîte ou frais, et les crevettes royales. Le but des exportateurs est d’améliorer leur chiffre d’affaires à l’exportation. Cependant, les potentialités sont encore grandes et ne sont pas encore exploitées à fond par les exportateurs pour diverses raisons. Les perspectives de ce secteur sont prometteuses. Certains producteurs préfèrent exporter plutôt que de vendre dans le marché local, et ce, à cause des revenus en devises qu’ils peuvent générer. Encore faut-il trouver plus de marchés intéressés par les produits tunisiens.

En tout cas, les produits de pêche tunisiens ont acquis une notoriété à tel point que le nombre d’acheteurs en Europe ne cesse de croître d’une année à l’autre. Mais au niveau du marché local, il reste beaucoup à faire pour rendre les produits de la pêche et, notamment les poissons pélagiques, à la portée des bourses moyennes. Avant d’arriver au consommateur, les produits passent par diverses étapes et chaque intermédiaire réclame sa commission sur les quantités de poissons transportés et vendus. Les pêcheurs, transporteurs, les intermédiaires et les détaillants sont  les principaux intervenants dans ce secteur.

Parfois, le pêcheur préfère vendre sa production sur le quai à un prix relativement abordable plutôt que de passer par tous ces intervenants pour ne pas vendre le poisson au double ou triple de son prix initial. D’autres vendent une grande partie de leur prise aux restaurateurs, en s’entendant à l’avance  sur un prix. Ainsi, ils réalisent un bénéfice en quelques minutes au lieu d’exposer le poisson toute une journée pour des consommateurs qui ne sont pas fortunés. La vente du producteur au consommateur peut contribuer à réduire le prix du poisson. Dotés de leur camion frigorifique, certains producteurs vendent leurs produits sur tout le territoire national, et notamment les zones de l’Ouest où les habitants sont férus de poissons frais. L’élevage a ouvert de nouveaux horizons pour les producteurs, ce qui a permis de renforcer l’offre en vue de satisfaire une demande en hausse.

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