Un CA new-look : Un espoir collectif

 

Les légers doutes qui pouvaient entourer le CA sont désormais dissipés. Maintenant, sans vraiment savourer, la satisfaction trouve tout son sens dans la notion de groupe, pour ne plus être désormais suspendu à l’état de forme d’un seul joueur pour faire trembler ses adversaires…

La dernière partition collective délivrée par le CA au Cap-bon ne fut pas de haute volée mais certaines recrues ont cependant, ou plutôt enfin, confirmé leurs promesses, à l’instar de Gaïth Sghaïer, franc-tireur et Kingsley Eduwo, finisseur. Sur ce, maintenant que le coach tient enfin son ossature type, le fameux dicton dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne, sauf que décidément, au vu du changement de plan en seconde mi-temps à Soliman (Ahmed Khélil qui glisse carrément dans l’axe), l’on peut s’avancer à dire que Saïd Saïbi ne fait pas grand-chose comme le commun des mortels. Après coup  donc, après le gain du match face à l’ASS, il serait assez logique de voir le technicien clubiste reconduire le même onze pour défier le leader béjaois dans huit jours à Radès.

Aujourd’hui, bien que récemment gagnant, le CA n’a jusque-là rien tenté de transcendant, et les victoires, à l’exception du succès acquis de haute lutte à Ben Guerdane, n’ont rien de valorisant face à des adversaires de seconde zone (Bahir Dar Ketema en C3 et la lanterne rouge de la Ligue 1). Et si la réussite fut au rendez-vous, en attaque, certaines occasions vendangées interrogent et poussent tantôt à l’apathie…Qu’à cela ne tienne cependant, ne soyons pas plus «royalistes que le roi». L’ascension actuelle ne vient pas de nulle part, elle doit forcément  être mise en relief face aux dernières prestations d’ensemble. L’on attend donc à l’avenir, face aux Cigognes, que la production soit la plus aboutie, qui plus est, dans un match de cette envergure, pour enfin porter un jugement de valeur et ne plus philosopher…

En l’attente du match référence

Cela dit, il est peut-être un peu trop tôt pour en parler, mais ce que l’on attend du CA à terme, ce match référence face à un gros bras qui peut basculer le club de la capitale vers d’autres sphères : celles d’un collectif retrouvé, avec le guide Saïd Saïbi qui sait où il veut aller, et la précieuse capacité, aussi, d’exister sans un ou deux joueurs cadres. Récemment, si le CA a croqué le représentant éthiopien au retour, puis a battu Soliman dans la foulée, l’on note que l’absence de tel ou untel ne justifie aucun gouffre de niveau affiché sur différentes rencontres. Bref, tous les joueurs se valent et c’est une force de nos jours. En clair, aucun joueur clubiste, à l’exception d’un Zouheïr Dhaouadi des grands jours, ne peut aujourd’hui, à lui seul, mettre la tête sous l’eau de ses adversaires, à lui tout seul.

Quoi qu’il en soit, le recrutement massif de cet été pourrait à terme prendre tout son sens. Eduwo a planté ses premiers pions, Sghaïer a marqué sur pénalty et a surtout délivré son premier caviar, alors que Srarfi a lâché de belles promesses. Il y a donc forcément une projection formidable en attaque avec des gars qui amènent de la vitesse et des débordements. Globalement, les légers doutes qui pouvaient entourer ce CA-là sont désormais dissipés. Maintenant, sans vraiment savourer, la satisfaction trouve tout son sens dans la notion de groupe, pour ne plus  être désormais suspendu à l’état de forme d’un seul joueur pour faire trembler ses adversaires…

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