L’entreprise autrement | Climat des affaires, beaucoup reste à faire (II)

 

Une mobilisation générale de toute la population doit voir le jour afin d’améliorer d’une façon notable et durable le climat des affaires considéré, aujourd’hui, en Tunisie comme morose, les multiples indicateurs en la matière ainsi que les notes des grandes agences étant au rouge (voir notre précédente chronique) et surtout de permettre au pays de se relever et d’entamer un nouveau départ.   Mobilisation qui doit démarrer le plus rapidement possible et chaque citoyen doit devenir conscient de ce défi et faire tout son possible pour aider à le relever, surtout que le climat mondial est très stressé depuis la guerre en Ukraine.

Il l’est devenu encore plus avec la violence de plus en plus exacerbée et démesurée qui accompagne la réaction de l’armée de l’entité sioniste, aux opérations légitimes de la résistance palestinienne à partir de Gaza, en Palestine, région qui subit depuis plus de 20 ans un blocus imposé par l’ennemi sioniste et qui s’élève au rang de génocide. Cela sans oublier les effets de la sécheresse, et ceux des catastrophes naturelles et technologiques qui se multiplient un peu partout dans le monde. Que Dieu nous en préserve.En effet et malgré des efforts toujours plus grands et de plus en plus sérieux (stratégie nationale), le climat des affaires reste, en Tunisie, un peu morose et nécessite une vraie mobilisation générale visant sa nette amélioration, et ce, afin de booster l’investissement privé direct, surtout celui venant de l’étranger et faire grimper par là même la croissance et l’emploi.Mais il faudrait tout d’abord résoudre la crise politique et sociale (y compris celle ayant touché l’école) qui secoue depuis des années le pays. Aucune amélioration de la croissance ne pourrait être espérée sans la stabilité politique et la paix sociale. Celles-ci ne pourraient jamais se concrétiser en l’absence d’un vrai dialogue qui aura entre autres objectifs celui de tracer les grandes lignes de l’ensemble des réformes à effectuer et de permettre ainsi d’adopter le nouveau modèle de développement tant attendu. Cela rendra plus facile l’amélioration de l’arsenal juridique relatif aux affaires, de dissiper le flou qui caractérise notre politique financière et monétaire et de diminuer sensiblement la pression fiscale sur les entreprises économiques. La mobilisation générale, comme nous l’avons expliqué sur ces mêmes colonnes il y a plusieurs mois, doit se faire grâce au concours des organisations nationales et de l’Armée nationale. Entre autres objectifs, éradiquer la pauvreté, l’analphabétisme et la saleté (individuelle et publique).Tout citoyen ayant entre 20 et 60 ans sera automatiquement placé sous les drapeaux, et ce, tout en continuant à assurer son activité rémunérée. Il aura un matricule et devra se plier à la discipline militaire, côté respect des horaires, présence, hygiène, tenue de travail, etc. et sera appelé à tour de rôle à participer au travail bénévole. Les cafés, ces hauts lieux du farniente et des complots qui, tout au long de la journée, ne désemplissent pas et qui sont devenus le symbole de la perte du temps du parasitisme familial et social et une école performante pour la formation de ce que nous avons appelé «anti-citoyen», seront réaménagés de façon à accueillir les travaux à faire et les séances de formation continue.  Ceux qui sont à la recherche d’un emploi seront enrôlés dans l’exécution de projets en rapport avec leurs compétences respectives. Ceux partis à la retraite seront chargés, soit en tant que renforts, soit en tant qu’équipes de citoyens superviseurs, de participer à l’amélioration des prestations de notre administration encore lente, peu moderne, manquant d’harmonie et de souplesse et voulant tout contrôler. Idem pour l’amélioration de notre système judiciaire qui reste, hélas, très peu performant, surtout côté délais et exécution des jugements.Les élèves de l’école de base et ceux du secondaire seront mobilisés au sein de leurs établissements respectifs et seront soumis à une discipline qui rappelle celle qui était de rigueur au sein des internats. Uniforme, permanence et travail bénévole selon un programme bien déterminé. A la fin de chaque année scolaire, une quinzaine de repos, au sein de la famille, est consentie, puis c’est le travail collectif et l’éducation citoyenne au sein de camps bien organisés. Une quinzaine de repos est consentie avant la rentrée. La mobilisation générale permettra, entre autres, de remettre à neuf l’ensemble du pays, devenu délabré, d’éradiquer la saleté dans laquelle il baigne et de mettre à niveau tout un peuple qui a vu ses compétences fondre à vue d’œil. Aucun progrès n’est possible sans le remède proposé (II et fin).

  

 

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