Commission mixte saoudo-tunisienne: Des relations bilatérales distinguées

La majeure partie des investissements saoudiens en Tunisie repose sur les portefeuilles, dont 53% relèvent du secteur touristique.


En marge des travaux de la commission mixte saoudo-tunisienne, Hassen Houizi, président de la Fédération des chambres du Conseil de coopération du Golfe et président de la Fédération des chambres saoudiennes, a déclaré sur les ondes d’une radio privée qu’il existe des liens étroits entre la Tunisie et l’Arabie saoudite que cette dernière souhaite développer. Houizi a fait savoir que les relations bilatérales sont distinguées, et que cela se reflète à travers le secteur privé ainsi que l’ouverture des investissements dans les deux pays.

Il a, par ailleurs, indiqué que les investisseurs saoudiens ont la volonté d’investir dans plusieurs secteurs en Tunisie, et ce, après avoir mené une étude de faisabilité pour certains d’entres eux ; tels que l’industrie, l’immobilier et les services. Il a également expliqué que le Royaume d’Arabie saoudite, dans le cadre de Vision 2030, a ouvert tous les secteurs aux investisseurs saoudiens et étrangers.

Plusieurs secteurs porteurs

«Le secteur du divertissement en Arabie saoudite est très vaste et il existe diverses opportunités pour y investir, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du pays», a assuré le président de la Fédération des chambres saoudiennes qui a aussi certifié que son pays est en train de mettre à jour la législation et les systèmes à même de devenir conformes et en phase avec la situation actuelle. Il a, d’autre part, noté l’existence du programme baptisé «Investir en Arabie saoudite», qui est une plateforme affiliée au ministère de l’Investissement.

Il a également appuyé que la Fédération des chambres saoudiennes coopère avec l’Utica afin de déterminer les opportunités d’investissement disponibles en Arabie saoudite pour les Tunisiens. «Il y a des investisseurs saoudiens qui souhaitent investir en Tunisie. Des pourparlers sont en train de se faire avec leurs homologues en Tunisie afin de les informer des systèmes d’investissement dans le pays», d’après Houizi, qui a poursuivi : «Il existe une tendance en Tunisie à réformer l’environnement d’investissement. Ce nouveau climat d’affaires et ces nouvelles réformes seront des facteurs pour attirer les investissements en Tunisie. J’invite les investisseurs tunisiens qui souhaitent investir en Arabie saoudite à contacter la Fédération des chambres saoudiennes pour leur apporter tout le soutien nécessaire».

Les mêmes domaines d’activité

Intervenant lors de la même émission radiophonique, Namia Ayadi, directrice de l’Autorité tunisienne de l’investissement, a également déclaré, en marge du Forum tuniso-saoudien de l’investissement, que la majeure partie des investissements saoudiens en Tunisie repose sur les portefeuilles, dont 53% relèvent du secteur touristique.

Selon elle, la «Vision 2030 de l’Arabie Saoudite est en totale harmonie avec les stratégies d’investissement en Tunisie. Les deux pays souhaitent ramener de nouveaux investissements dans, quasiment, les mêmes domaines d’activité, notamment l’industrie de l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, l’industrie des composants automobiles et aéronautiques ainsi que l’industrie touristique et le tourisme médical».

Ayadi a aussi rappelé que la Tunisie dispose de nombreux avantages préférentiels qui font d’elle un pays attractif pour l’investissement. «Pas moins de 7.500 ingénieurs sont diplômés chaque année, faisant du pays le deuxième à l’échelle mondiale par rapport au nombre d’habitants». Elle a, par ailleurs, fait savoir que les investissements étrangers ont évolué de 18% en 2022, et 13% en 2023 (jusqu’à fin septembre) et que plus de 4.000 entreprises étrangères sont actuellement actives en Tunisie.

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