USBG : Mohamed Ali Mâalej à la rescousse 

 

Un nouveau coach pour une équipe de Ben Guerdane en chute libre

L’entraîneur Ramzi Jarmoud avait eu raison de redouter le pire scénario qui pouvait arriver à son équipe lors de la 5e journée de la phase du play-out : une défaite des siens à Métlaoui et le succès de l’OB sur l’ASM et de l’UST sur EGSG. Malheureusement pour lui, la logique a été respectée avec des Tataouinis qui n’ont pas laissé passer l’occasion de s’octroyer les trois précieux points face à El Gawafel de Gafsa (1 à 0) et des Béjaois qui n’ont pas fait dans le détail devant les Marsois (3 à 0). Quant à son équipe, l’USBG, elle n’a pu empêcher l’équipe du Bassin minier de remporter une large victoire à domicile qui lui a redonné couleur et qui l’a fait grimper au classement.  C’était le faux pas de trop pour Ramzi Jarmoud qui ne pouvait que le pousser vers la démission immédiatement après le match. Au fond de lui-même, il savait que le président du club, Jlidi El Orf, ne pouvait plus le défendre contre vents et marées et se retenir davantage, pour le pousser à la porte de sortie après 4 matches où l’USBG n’avait grappillé que 5 points (une victoire, deux nuls et une défaite). Ce cinquième match contre l’ESM était, à n’en pas douter, celui de la dernière chance. La défaite par trois buts à un a fini par sonner le glas de Ramzi Jarmoud. La preuve que la solution de rechange était toute prête pour Jlidi El Orf, c’est l’accord en quelques heures avec Mohamed Ali Mâalej pour prendre le relais dès aujourd’hui.

Méconnaissable 

Il faut reconnaître que Ramzi Jarmoud a mal saisi la dernière perche qui lui a été tendue. Pour cette rencontre contre l’ESM, il a eu la mauvaise idée de chambarder son onze de départ, alors qu’il aurait dû conserver l’ossature de base de son équipe. Il a mis sur le banc ses deux vrais poumons de l’entrejeu et deux meilleurs pistons : Ayoub Mcharek et Ayoub Châabane. En l’absence du demi défensif Mohamed Amine Meskini, c’était une tactique suicidaire. Certes, Nassim Sioud a ouvert la marque (51‘), mais ce n’était que feu de paille. L’ESM ne tarda pas à égaliser sur penalty (68 ‘) avant de renverser la vapeur et de faire le break dans les dix dernières minutes ( 80‘ et 89‘). Ce qui était chose inhabituelle pour une USBG qui avait un bloc en béton et qui se laissait rarement rejoindre à la marque et savait, en général,  défendre crânement une avance jusqu’au coup de sifflet final. En craquant de la sorte dans les ultimes minutes, c’était la confirmation que l’équipe n’est pas au top physiquement et psychologiquement et qu’il y a des failles importantes dans le dispositif.  C’est vrai  que Ramzi Jarmoud a donné l’illusion au départ de pouvoir gommer les mauvais résultats et la déception de la première phase après la non-qualification au play-off, mais avec le temps, il est tombé dans le piège d’un excès de confiance et a mal négocié et géré tactiquement des matches où chaque point compte et où il fallait donc jouer plus pour le résultat avant de penser à la manière. Malgré le plein de points de bonus avant le coup d’envoi du play-out (4), des équipes comme l’UST de Sami Gafsi, partie avec 2 points de bonus, ont dépassé au classement l’USBG, laquelle a dégringolé à la cinquième place avec 9 points, derrière le CAB (14 ), l’UST et l’OB (11) et l’ESM (10) et à trois points seulement du 2e rélégable EGSG (6). Devant ce feu qui est passé au rouge, Jlidi El Orf ne pouvait plus continuer à se retenir de changer le commandant à bord du navire qui commençait à couler. Le nouveau coach Mohamed Ali Mâalej pourra-t-il redresser la barre même un peu tard? Ce qui est sûr,  c’est que ce n’est pas acquis d’avance et que ça va se faire dans la souffrance.

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