Kaïs Saïed: «Pour permettre aux Tunisiens d’avoir une vie décente, nous devons tous déployer des efforts»

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Le Président de la République a accordé hier, au Palais de Carthage, une audience au ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, au cours de laquelle a été évoqué un certain nombre de sujets liés aux droits sociaux des citoyens tunisiens en général.

Saïed a expliqué que la Tunisie se dirige progressivement vers l’élaboration d’un nouveau système législatif pour rompre avec le système juridique dont le pays a hérité, devenu obsolète. En plus de la corruption, de l’injustice et de l’exclusion qu’il a générées. Cette nouvelle étape que traverse notre pays nécessite des perceptions différentes, de nouvelles idées et des concepts qui devraient être compatibles avec la nouvelle politique.

Le Président de la République a également fait valoir la nécessité d’unir les efforts de toutes les institutions de l’État pour que les citoyens tunisiens puissent avoir une vie décente, en veillant à respecter leur droit au travail, à la santé, aux transports et à l’éducation, tous des droits fondamentaux. Ainsi, les droits de l’homme et la politique de l’État ne doivent pas s’appuyer sur des approches sectorielles, mais plutôt sur une vision globale à travers un projet de libération totale du citoyen et de la nation.

Le Président de la République a également mis en avant l’impératif de mettre en place une nouvelle vision pour soutenir les caisses sociales, en mettant en place différentes méthodes qui leur permettraient non seulement de garantir leurs équilibres financiers, mais aussi d’atteindre les objectifs légitimes pour lesquels elles ont été créées.

Augmenter les pensions de retraite, chaque fois que les salaires sont augmentés

Le Chef de l’État a souligné la nécessité d’accélérer l’élaboration de nouvelles législations qu’il avait autorisé à réviser, comme celles liées à la sous-traitance et aux contrats à durée limitée qui ne réalisent pas, pour le moment, la stabilité sociale escomptée par tout travailleur.

Le Président de la République a demandé d’accélérer le règlement de la situation des travailleurs agricoles, ainsi que celles des retraités qui ont passé des décennies de leur vie à travailler dur. Il s’agit d’une injustice flagrante qui ne peut plus perdurer, insiste Saïed.  Les retraités doivent être traités avec les honneurs, a-t-il martelé. Il faudra, de ce fait, augmenter les pensions de retraite; chaque fois que les salaires sont augmentés, un ajustement automatique doit être fait.

Le Chef de l’Etat a indiqué que tout comme les travailleurs ont droit à un salaire équitable, ceux qui sont en retraite ont droit à une pension équitable.

Kaïs Saïed a conclu que le discours de la crise qui prévalait visait à justifier l’incapacité à amender la législation à laquelle aspire le peuple tunisien. Ce discours de la crise était par le passé un instrument de gouvernance et il est aujourd’hui un outil de remise en question de la politique de l’État.

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