Encore une promesse irréalisable

Les députés de l’ARP ont annoncé, mardi 6 août, qu’une session extraordinaire du Parlement se tiendra, le 22 août, dans l’objectif d’amender l’article 49 de la loi électorale, la finalité recherchée étant de réduire les délais des recours à la lumière du nouveau calendrier électoral de l’élection présidentielle anticipée.

Mais pourquoi plusieurs observateurs et analystes considèrent-ils que l’engagement des députés, à travers les chefs de groupes parlementaires, de réviser l’article en question de la loi électorale avant le 15 septembre prochain, date du premier tour de l’élection présidentielle, restera une promesse sans lendemain et n’a aucune chance d’être concrétisée?

La réponse à cette question est on ne peut plus simple et claire : il est impossible de réunir lors de la session exceptionnelle de l’ARP 109 députés au moins indispensables pour avaliser l’amendement en question.

Et ce n’est un secret pour personne, pour la majorité écrasante des députés, la législature 2019 a déjà vécu.

De plus, ils estiment que le mandat législatif 2014 – 2019 pour lequel ils ont été élus tire à sa fin. En témoigne l’incapacité du Parlement d’examiner, à plusieurs reprises, des projets de loi, faute d’absence de quorum.

Faut-il rappeler aussi que plusieurs députés ont décidé de boycotter les travaux de l’ARP après avoir été écartés par leurs propres partis des listes des candidats au prochain parlement et ne se considèrent plus comme obligés de répondre aux appels ou aux ordres de leurs partis.

Et quand les chefs de groupes parlementaires, dont certains sont candidats au parlement 2019 – 2024 au nom de nouveaux partis, annoncent qu’ils ont décidé de déposer le projet de loi en question au nom du parti auquel ils n’appartiennent plus, l’on se demande quand ces mêmes députés comprendront que leur fonction exige d’eux un minimum de crédibilité et de respect des règles.    

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