artisanat tunisien : A l’épreuve de la contrefaçon et de la contrebande

La contrebande et les importations parallèles pèsent près de 2,5% du PIB et présentent un chiffre total à la vente de l’ordre de 6,5 milliards de dinar. En volume, les quatre familles de produits les plus importantes sont celles du tabac, des produits pétroliers, de l’habillement et enfin de l’électroménager et des produits électroniques. Les revenus annuels générés par la contrebande et les importations parallèles sont évalués à près de 2 milliards de dinars.
Dans le même contexte, la contrebande dans le secteur de l’artisanat fait perdre à l’Etat entre 80 et 90 millions de dinars par an, soit une perte évaluée à 2,5% du PIB par an. Ce phénomène coûte à l’économie tunisienne 4,3 milliards de dinars par an.
Face à la prolifération de la contrefaçon dans ce secteur, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat insiste sur la nécessité de procéder à la destruction des divers produits d’artisanat provenant de la contrebande. Le gouvernement tunisien ambitionne de doubler la contribution du secteur de l’artisanat au PIB pour atteindre 8% contre 4,5% actuellement, et ce, dans le cadre d’un plan national de l’artisanat (2018-2022) visant à promouvoir la qualité et l’innovation des produits de l’artisanat et à accroître les exportations du secteur de 1,8% à 4% au cours de la même période. L’objectif assigné est aussi de porter les investissements de 19 millions de dinars à 30 millions de dinars et de créer 100 mille emplois, avec une moyenne annuelle de 30 mille d’ici 2021.
L’enveloppe du budget mobilisée pour la réalisation de ce plan est de l’ordre de 1,9 million de dinars, allouée au renforcement du cadre institutionnel outre les 3.9 millions de dinars destinés au financement du développement des compétences et des connaissances. de 3.000 artisans dans le cadre des invitations en faveur des groupements d’artisans outre l’augmentation du taux des diplômés du supérieur investissant dans le secteur de 10 à 40%.

Laisser un commentaire