Chine : effondrement du marché automobile

Le coronavirus a profondément touché le premier marché automobile mondial qui est en train d’observer une chute vertigineuse des ventes automobiles. Une chute qui a dépassé les 90% entre le 1er et le 16 février, selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA). Le nombre des voitures vendues sur cette période n’a pas franchi les 4.900 voitures, contre près de 60 mille voitures vendues sur la même période l’année dernière. La fédération estime que les livraisons dans le secteur ont chuté de 70% sur un an pour l’ensemble de février et de 40% sur les deux premiers mois de l’année en cours cumulés. Les médias internationaux parlent d’un effondrement qui reflète «une économie sous cloche», en raison des mesures qui ont été prises pour endiguer la propagation de la pandémie coronavirus. La mise en quarantaine de milliers d’ouvriers et les mesures de confinement successives ont paralysé l’activité du secteur. «A travers les différentes régions, très peu de concessionnaires étaient ouverts, et la fréquentation était extrêmement basse, car seuls les clients soumis à des nécessités urgentes achètent un véhicule par temps d’épidémie», a fait savoir la CPCA. La fédération a, ainsi, affirmé que cette chute «sera temporaire, mais la durée de la reprise dépendra des mesures adoptées par les autorités dans les différentes régions».

La reprise de la production prendra encore du temps, d’autant plus qu’elle se fait très progressivement et en ordre dispersé. Les mesures de confinement et de restriction de circulation perturbent, également, les acheminements et les livraisons de pièces détachées.

Inde : des perspectives de croissance favorables pour 2020

La cinquième puissance mondiale table sur une croissance de 6,5% pour les années 2020-2021, a annoncé l’ambassadeur de l’Inde en Tunisie, Puneet R. Kundal, lors d’une séance d’information, tenue mercredi 19 février à l’ambassade de l’Inde à Tunis pour présenter les résultats économiques de l’année 2019 du pays, mais également ses perspectives pour les années à venir. Ce pays-continent, qui compte plus de 1,3 milliard d’habitants, a récolté plus de 49 milliards de dollars d’IDE l’année dernière, notamment dans le secteur des TIC. Des géants du commerce ou de la finance numériques comme Mastercard et Amazone ont lancé des investissements en Inde l’année écoulée. Par ailleurs, le pays compte atteindre 5 mille milliards de dollars de PIB en 2024. L’ambassadeur de l’Inde a également affirmé que son pays poursuivra son programme spatial ambitieux : en dépit de l’échec de l’atterrissage de la sonde lancée au mois de septembre 2019 sur la Lune, le pays n’est pas en laisse et a, désormais, la planète Mars dans son viseur.

Affaire Ioukos : la Russie condamnée à une indemnisation de 50 milliards de dollars

Mardi dernier, un nouveau rebondissement dans l’affaire Ioukos. Gain de cause pour les ex-actionnaires du géant pétrolier dans la bataille judiciaire qui les oppose à l’Etat russe depuis 15 ans. La cour d’appel de La Haye a rétabli la sentence arbitrale qui avait condamné, en juillet 2014, le Kremlin à indemniser les hommes d’affaires russes à hauteur de 50 milliards de dollars. Cette saga judiciaire remonte à 2003, lorsque le fondateur de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, alors l’homme le plus riche de Russie, a été accusé de fraude fiscale et avait cédé ses parts à ses partenaires. L’empire pétrolier avait été démantelé au profit de la société publique Rosneft, et les ex-actionnaires de la société pétrolière ont entamé une procédure judiciaire à La Haye. En 2014, les arbitres de la cour internationale avaient jugé que l’État russe avait illégalement exproprié Ioukos. Moscou a, vite, fait recours.

En 2016, un tribunal civil de La Haye a retenu les arguments de la partie russe. La sentence arbitrale aux 50 milliards est annulée. Par ricochet, les anciens actionnaires de Ioukos ont fait appel et ont obtenu gain de cause: l’Etat russe doit les indemniser à hauteur de 50 milliards de dollars. La partie russe, évidemment, ne s’est laissé pas faire. Selon ses avocats, les ex-actionnaires de Ioukos n’avaient pas la qualité d’investisseurs étrangers, d’autant plus que le Kremlin remet aussi en cause le chiffrage de l’indemnité de 50 milliards de dollars. La Haye a rejeté définitivement, mardi dernier, tous les arguments invoqués par l’Etat russe.

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