Partenariat tuniso-français | Baromètre de la conjoncture économique de la CTFCI : Un léger mieux en perspective pour les chiffres d’affaires en 2021

Selon l’enquête de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (Ctfci) publiée récemment sur le baromètre de la conjoncture économique 2020-2021, les chefs d’entreprise estiment que  la reprise économique et de la restauration de la confiance dans le pays nécessitent une stabilité politique, l’amélioration de la situation sanitaire et du climat des affaires par le biais de la simplification des procédures administratives, la stabilité du cadre fiscal, un accès plus facile aux sources de financement, notamment les entreprises créatrices de valeur et la réduction des délais de création d’entreprises.

En cette période de fortes incertitudes marquée par la forte propagation du covid-19, l’aggravation de la crise politique entre les trois têtes du pouvoir et le blocage institutionnel, la crise économique et financière persiste encore moyennant une contraction de la croissance à 8,8% en 2020 et une absence de visibilité. A ceci s’ajoute la crise sociale avec une tension récurrente, notamment dans les différentes régions.

L’enquête lancée par la Ctfci en février 2021 a tenté de recueillir l’appréciation des chefs d’entreprise  (représentant un échantillon de 145 entreprises adhérentes dans les secteurs de l’industrie et des services, dont 100 à participation française) sur la situation économique et ses perspectives, l’impact du covid-19 sur leurs activités, et leur projection sur 2021.

Un brin d’espoir pour l’investissement

Les résultats de l’enquête montrent que 57% des entreprises accusent une baisse de leur chiffre d’affaires (82 entreprises), 21% s’attendent à une stagnation et 22% (33 entreprises) à une hausse de leur CA. En 2021, un léger mieux en perspective:35,6% des entreprises (51) prévoient une hausse de leur CA, 33,6% une stagnation et 30,4% une baisse.

Concernant les investissements, l’année 2020 a enregistré un coup d’arrêt,  et ce, suite à la pandémie du covid-19 qui a causé une  baisse de l’attractivité du site tunisien. En effet, 75% des entreprises (108) ont procédé, soit à une baisse, soit à une pause de leurs investissements et 25% (soit 34 unités) ont fait de nouveaux investissements. Un brin d’espoir illumine 2021 où  38% des chefs d’entreprise ont l’intention d’investir et 62% sont dans l’expectative.

Pour l’année 2021, les entreprises affichent un optimisme prudent. En effet, 37% d’entre eux  croient à une amélioration, contre 43% qui tablent sur une stabilisation et 20% s’attendent à une détérioration de la situation.

Anticipations sur l’évolution des indicateurs

Selon les indicateurs avancés par la Ctfci, 56% des entreprises s’attendent à une hausse ou une stabilisation de leur CA, 44% prévoient la poursuite de leur baisse.

Concernant l’emploi, 16% seulement prévoient la création de nouveaux emplois, 52% prévoient au mieux une stabilisation et 32% envisagent une baisse des effectifs.

S’agissant des risques pouvant entraver leur développement économique au cours de cette année, 77,1% des entreprises craignent l’instabilité politique,  75% redoutent le prolongement de la crise sanitaire et 47,9% appréhendent l’instabilité du cadre fiscal.

Pour ce qui est de l’impact de la fixation de l’IS à 15% dans la loi de finances 2021 sur l’activité des entreprises,  48% d’entre elles considèrent que ce prélèvement aura un impact négatif sur l’investissement et l’emploi, contre 32% qui pensent que cette mesure n’a pas d’impact négatif.

La Tunisie, site potentiel de relocalisation pour les entreprises françaises

Volet attractivité du site tunisien des affaires, l’enquête indique que  48% des entreprises considèrent la Tunisie non attractive ou faiblement attractive, contre  52% qui estiment la Tunisie ou bien très attractive ou bien moyennement attractive.

In fine, les entreprises françaises implantées en Tunisie énumèrent dans leurs témoignages plusieurs administrations qui entravent le développement de leurs activités, à savoir l’administration fiscale où elles déplorent la qualité des services qui leur sont rendus et leur extrême enchevêtrement, outre les services de la douane et la complexité des procédures qui manquent de transparence, les services et les procédures de la Cnss et de la BCT.

(Source : CTFCI)

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