Natation — L’équipe de Tunisie excelle aux Jeux aquatiques arabes: Au-delà des performances…

Nos nageurs ont ramené 48 médailles du Caire. Une belle moisson qui rend sans doute fiers les responsables de la natation tunisienne et les conforte dans leurs idées : avec des moyens plus conséquents, la natation tunisienne ira encore plus loin.


La participation tunisienne aux Jeux aquatiques arabes qui viennent d’avoir lieu au Caire a été plus que satisfaisante. Les 22 nageurs qui ont représenté la Tunisie dans ces jeux ont rempli leur mission comme il se doit, voire mieux : « Sur l’ensemble, les performances de nos nageurs aux Jeux aquatiques du Caire sont satisfaisantes. Aucun n’a déçu et ils ont obtenu les résultats qu’on attendait d’eux, voire mieux pour certains, Ahmed Jaouadi notamment, qui a glané trois médailles d’or et une en bronze. A 13 ans, Rami Rahmouni a ramassé quatre médailles d’or et une en bronze», estime Sami Achour, le directeur de l’élite.

Il est à noter que la participation tunisienne aux Jeux aquatiques arabes du Caire a été fructueuse puisque nos nageurs ont ramené avec eux quelque 48 médailles. Excusez du peu ! La Tunisie a clôturé la troisième marche du podium derrière l’Algérie deuxième avec 74 médailles. Pays hôte, l’Egypte a été sacrée championne arabe grâce aux 194 médailles obtenues. Commentant les performances de nos concurrents directs, notre interlocuteur explique que « l’Egypte et l’Algérie progressent d’une année à l’autre, vu les moyens mis à disposition, les piscines qui se multiplient et le nombre d’adhérents qui augmente sans cesse. Un bon travail est en cours chez les Egyptiens ».

Structures de base défaillantes et subventions non honorées…

Sami Achour ne cache pas son agacement quant au peu de moyens logistiques et financiers mis à la disposition de nos nageurs d’élite : « Nous serons toujours compétitifs à très haut niveau, mais malheureusement, avec un noyau très restreint, jusqu’au jour où les consciences se réveilleront. La FTN a ramené au pays trois médailles olympiques. Aujourd’hui,  l’instance fédérale trouve des difficultés financières pour fonctionner. Ayoub Hafnaoui, lui, doit recevoir sa bourse le plus tôt possible pour être rassuré et pouvoir travailler dans la sérénité. A ce jour, la subvention de la tutelle n’a pas été encore versée. Le blocage financier de la tutelle demeure incompréhensible. D’ailleurs, je ne sais par quel miracle nous avons pu avoir les ressources financières pour payer notre séjour au Caire. Ne pas avoir une assise financière et s’entraîner avec des moyens précaires nous handicape tellement. On attend surtout que des piscines soient construites», rétorque Sami Achour. Bref, la belle moisson de médailles obtenues par nos nageurs au Caire rend sans doute fiers les responsables de la natation tunisienne, mais les conforte aussi dans leurs idées : avec des moyens plus conséquents, la natation tunisienne ira encore plus loin. A ce jour, la passion guide les dirigeants, les entraîneurs et les nageurs qui peuvent compter sur le soutien de leurs familles. Mais jusqu’à quand cette situation peut-elle durer ? Il est temps de miser sur  la natation et bien sûr sur le sport en lui offrant les moyens et l’intérêt qu’il mérite.

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