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Hichem Ben Fadhl : «Des transactions financières à travers les crypto-monnaies»

«Les crypto-monnaies ont fait leur apparition depuis 2010, pendant la crise économique. Elles sont utilisées par près de 500 millions de personnes à travers le monde dont 200 mille Tunisiens», c’est ce qu’a affirmé Hichem Ben Fadhl, président de l’Association tunisienne des Fintechs, lors d’un récent passage sur les ondes d’une radio privée. Selon lui, «les crypto-monnaies offraient l’avantage de faire des transactions financières sans limites de temps, de géographie ou d’institutions. Chacun peut ouvrir un compte, acheter des crypto-monnaies et faire des transactions sans limites juridiques, même si quelques législations commencent à apparaître dans le secteur». Hichem Ben Fadhl a également fait savoir que le nombre de Tunisiens utilisant les crypto-monnaies reste important en comparaison aux moyennes mondiales. Le nombre d’utilisateurs montre qu’elles ne disparaitront pas malgré les législations qui tentent de les interdire qualifiant cela de révolution numérique. «Les grands pays ont conclu qu’il fallait réglementer le secteur pour une plus grande utilisation des crypto-monnaies, et c’est aussi l’orientation de la Tunisie», a assuré Ben Fadhel. Et d’ajouter : «Actuellement, il n’y a pas de loi traitant des crypto-monnaies en Tunisie et leur utilisation est libre et non réglementée. Mais la circulation d’argent est réglementée par la loi anti-terroriste et contre le blanchiment d’argent. Toute  utilisation des crypto-monnaies pour faire sortir des devises, ou pour financer des personnes commettant des crimes, expose la personne à la loi de change et à la loi concernant le financement d’actes criminels ou de blanchiment d’argent».

Pour Ben Fadhl, «l’utilisation des crypto-monnaies n’est pas interdite, mais les lois réglementant les transactions financières y sont applicables, ce qui crée une problématique. La possession de crypto-monnaies n’est pas interdite, mais leur utilisation doit être prudente pour ne pas s’exposer aux lois réglementant les transactions financières en Tunisie. La Tunisie occupe la 79e place dans le monde et la 26e au niveau africain dans l’utilisation des crypto-monnaies».

Apia — Investissements agricoles privés : Une hausse de 30,1%

Les investissements agricoles privés approuvés par l’Apia au cours des neuf premiers mois de 2022 ont augmenté de 30,1% en valeur s’établissant à 411,9 MD contre 316,6 MD au cours de la même période de l’année précédente. D’après les statistiques, 2.292 opérations d’investissement ont été approuvées à fin septembre 2022, contre 2.258 opérations d’investissement en 2021, soit une évolution de 1,5% en nombre. Par rapport au plan de développement 2016-2020, les investissements agricoles privés ont enregistré une baisse de 21,4% en nombre et une hausse de 3,4% en valeur. Ils sont répartis à raison de 252,2 MD pour le secteur de l’agriculture, 36,2 MD pour le secteur de la pêche, 18,3 MD pour l’aquaculture, 54,4 MD pour le secteur des services et 50,8 MD pour la première transformation. La commission d’octroi d’avantages a approuvé 38 prêts fonciers d’une valeur de 6,3 MD, contre 36 prêts d’une valeur de 5,5 MD durant la même période de 2021. Ces prêts permettront l’intégration de 385 hectares de terres dans le cycle économique contre 350 durant la même période de 2021. Les investissements approuvés ont bénéficié de subventions d’un montant de 113,1 MD, ce qui représente 27,5% du volume d’investissement approuvé contre 96,4 MD en 2021. Toujours selon la même source, 4.758 opérations d’investissement d’une valeur de 955,8 MD ont été déclarées au cours des neuf premiers mois de 2022, contre 5.044 déclarations d’une valeur de 1.007,3 MD durant la même période de 2021, se repliant ainsi de 5,7% en nombre et de 5,1% en valeur. Par rapport au plan de développement 2016-2020, les déclarations ont diminué de 17,6 % en nombre et de 5,9% en valeur.

Centrale solaire photovoltaïque de Tataouine : Raccordée à la Steg

La centrale photovoltaïque Al-Qardhab, à Tataouine, vient d’être raccordée au réseau Steg, après plus de 3 ans de la fin du projet. Cette centrale solaire est la plus grande de Tunisie et l’une des meilleures d’Afrique en termes de technologie et de qualité. En se basant sur une technologie de pointe, le projet se caractérise par le système des «Traqueurs». Une technologie qui permet aux panneaux solaires d’être amovibles. Ces derniers se déplacent en fonction du mouvement du soleil, afin d’offrir le plus grand rendement possible, sachant que la centrale a une capacité de 10 mégawatts et fournira 4.000 Tep (tonnes équivalent pétrole) d’énergie primaire et 20% de la consommation régionale d’électricité. Le projet est initié par l’Etap et la société italienne ENI et réalisé par des compétences 100% tunisiennes à travers un consortium composé des sociétés «Socobat» et «Etelec», deux filiales du Groupe «Al Badr».  Cofinancée par l’Agence française de développement (AFD) et achevée depuis juillet 2020, la station solaire de Tataouine est la plus grande centrale privée en Tunisie. Le blocage de mise en service de la centrale, qui devrait permettre d’alimenter 10.000 foyers tunisiens, émane des syndicalistes de la Steg qui entravaient le raccordement de l’un des premiers grands projets d’exploitation des énergies renouvelables en Tunisie. Selon les syndicalistes de la Steg, «la production d’électricité par des privés et sa vente directe aux clients pose un problème au niveau de cette société nationale et menace ses intérêts financiers».

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