Le CA en reconquête:  Poursuivre l’ascension…

Si le CA veut franchir un palier, il devra se montrer capable de changer de masque, en fonction des galas. Si Saïd Saïbi veut «rouler en C3», il devra donner de la continuité, pas seulement sur le modèle de jeu, mais sur l’aspect de l’exigence, du respect des règles et de l’autorité, voilà tout. 

La saison du CA n’est donc pas un échec même si elle laissera de nombreux regrets. Maintenant, les vacances seront écourtées, car préparer la C3 n’est pas une mince affaire et le CA doit s’y atteler sans tarder.  La 3e place en marge du dernier exercice ? C’est bon à prendre si on regarde l’effectif clubiste et le « brasier » de sanctions qui guette le CA en cas d’impayés.

En première ligne donc, le coach Saïd Saïbi devra apurer son groupe en ce mois de juillet (si l’interdiction de recruter est levée) et surtout résister aux velléités de départs de certains qui ont encore beaucoup à apporter au CA. L’on pense à un jeunot tel que Mbaye, un joueur qui commence à peine à «monter les marches» et qui se retrouve pourtant transférable ! Saïbi doit donc hausser le ton en l’état, faire front et opposer son veto face à certains choix douteux.

La vie d’un entraîneur n’est jamais simple au Parc A et si le technicien en place n’a sans doute pas tout bien fait, le bureau doit tout de même l’assister sur cette fenêtre du mercato afin de construire un effectif taillé pour aller beaucoup plus haut que par le passé.

Eviter les erreurs de casting

En l’état, outre l’objectif d’élever davantage le niveau de discipline, de rigueur et d’exigence, pas seulement dans la sphère sportive, mais aussi dans toutes les strates du club, si on veut pérenniser un projet, il faut une institution solide et forte sans décisions expéditives prises au gré des «humeurs du Prince».

Le CA a donc besoin autant de lucidité que de pragmatisme.

Donner de la continuité, pas seulement sur le modèle de jeu, mais sur l’aspect de l’exigence, du respect des règles et de l’autorité, voilà tout.  Restent maintenant les interrogations autour du futur effectif. Ce sera déjà sans Nader Ghandri et Rodrigue Kossi, deux éléments pourtant essentiels, deux maillons forts qu’il « fallait » conserver.

Ce faisant, d’autres joueurs ne sont pas non plus à l’abri d’aller voir ailleurs, à l’instar du jeune Hadj Ali, signataire à l’Etoile. Autre problématique aussi : la perspective de devoir retrouver la compétition continentale en pleine canicule ne permet pas de temporiser sur ce mercato, car les recrues ont besoin de temps pour s’acclimater.

De la vision du président au cœur du projet

Aujourd’hui donc, le bureau de Youssef Elmi est à la croisée des chemins. Les choses s’accélèrent et le CA doit être assez armé pour bien figurer. Avant, la vision d’un président du CA concernait le volet sportif, fondamental, car c’est le cœur du projet, mais en même temps, à présent, le président doit faire beaucoup d’autres choses à côté, se montrer beaucoup plus que réfléchi, représenter l’institution de la meilleure des manières et faire en sorte que tout fonctionne.

Aujourd’hui, au CA, il y a certes encore beaucoup de choses à changer, mais force est de constater que la voie de l’exigence, du respect et du professionnalisme est bien enclenchée. Alors, vivement la suite !

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