Kaïs Saïed au Sommet Italie-Afrique : « Le Plan Mattei est une réconciliation entre le Nord et le Sud »

 

De notre envoyée spéciale à Rome, Mariem Khadimallah

Lors des réunions à huis clos du Sommet Italie-Afrique, le Président de la République, Kaïs Saïed, a soulevé la question de la longue souffrance du peuple palestinien, subissant une guerre d’extermination depuis plus de cent jours. Il a souligné que la paix mondiale ne sera possible que par la libération totale de la Palestine et la création d’un État palestinien pleinement souverain.

Le Président a exprimé sa déception quant à l’absence de discussion sur le génocide en Palestine lors du Sommet, soulignant que c’est un devoir d’aborder cette question à l’heure où les pertes palestiniennes continuent de s’accumuler, avec de nouvelles victimes et blessés signalés chaque minute, ainsi que la destruction de biens et d’infrastructures dont les hôpitaux.

Sur un autre plan, le Chef de l’État a salué l’initiative du Sommet Italie-Afrique, la qualifiant de louable pour son engagement envers l’égalité entre les nations et les peuples, visant à éliminer les racines de la discrimination, de la misère et de la pauvreté.

Il a souligné que le Plan Mattei vise à une coopération mutuelle, mais aussi à une réconciliation entre le Nord et le Sud, symbolisée par le partenariat entre l’Italie et l’Afrique pour une nouvelle ère d’égalité. Dans ce même cadre, il a noté que le Sommet Italie-Afrique contribue à changer les mentalités anciennes sur les relations Nord-Sud, en ouvrant de nouvelles perspectives où tous les êtres humains sont égaux, sans hiérarchie discriminatoire entre les sociétés et les nations.

Kaïs Saïed a aussi évoqué les conférences et les Sommets précédents qui ont abordé la réalité du développement dans les pays africains, affirmant qu’ils n’ont rien donné et n’ont abouti qu’à des déclarations sans effets concrets, laissant le continent africain subir les tragédies de la pauvreté et de la misère, malgré sa richesse potentielle. Les chiffres alarmants sur les décès dus à la faim et aux pandémies, ainsi que l’espérance de vie moyenne en Afrique, ne dépassant pas quarante ans, illustrent une réalité incontournable.

Cette réalité s’impose à une époque où l’Afrique détient un tiers de la richesse mondiale, estimée à 2,4 trillions de dollars américains, un chiffre appelé à croître selon le rapport 2023 sur la richesse.

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