L’écart entre le leader et ses poursuivants directs, permet à l’EST d’aborder avec beaucoup de sérénité le classico de cet après-midi.
Après le classico de milieu de semaine qui l’a mise aux prises avec le CSS, l’EST enchaîne cet après-midi par un autre classico du football tunisien qui l’opposera tout à l’heure à l’ESS. Les «Sang et Or » se déplaceront pour l’occasion à Hammam-Sousse où ils affronteront une formation étoilée qui s’est contentée également de faire match nul lors de la journée précédente. L’ESS a tenu en échec une formation cabiste, particulièrement difficile à manier depuis l’arrivée de Kaies Yaâkoubi aux commandes. Le CAB se bat pour le maintien et il était attendu que les Etoilés connaissent des difficultés en l’affrontant. Et comme le match CAB-ESS s’est terminé avant le coup d’envoi du classico EST-CSS, Mouine Chaâbani savait qu’il n’avait pas besoin de trop forcer contre le CSS pour maintenir l’écart grand avec ses poursuivants directs. Cela n’a pas empêché le technicien « sang et or » d’opter pour un jeu porté sur l’offensive. Mouine Chaâbani a eu l’intelligence de partager le temps de jeu entre ses attaquants afin qu’ils puissent garder de l’énergie pour l’explication de cet après-midi contre l’ESS.
Ouattara, en mode attente !
En l’absence de Hamdou El Houni, blessé, l’attaque « sang et or » a beaucoup perdu de sa verve. Khénissi, Benguit et autre Meziane créent des occasions, mais ne parviennent pas à aller jusqu’au bout de leurs intentions. Résultat des courses : zéro but marqué lors des deux dernières sorties de l’équipe contre l’USBG et le CSS. Et comme l’équipe n’a pas plus de régisseur de métier depuis le départ de Saâd Bguir il y a un an, l’attaque est en manque d’idées en termes de création de jeu, sans compter les tirs sur balle arrêtée qui furent, un temps, un des atouts majeurs du dispositif de jeu de l’équipe.
Tout à l’heure, Hamdou El Houni, encore convalescent, ne pourra pas prêter main-forte à ses coéquipiers. Quant à Ibrahim Ouattara, on attend toujours qu’il retrouve ses sensations, lui qui n’a créé ni pris part à aucune action offensive lors de ses deux dernières apparitions.
Mouine Chaâbani pourra compter par contre sur Benguit qui, par sa générosité dans l’effort et sa vivacité sur le terrain, a apporté des solutions offensives à Khénissi et Ben Hammouda. L’attaque « sang et or » développe un volume de jeu intéressant, mais n’arrive pas à concrétiser les occasions créées. Ce qui ressort de ses deux derniers matches. Créer des occasions de scorer ne suffira peut-être pas pour tenir en échec l’ESS. Il faut savoir atténuer les ardeurs des attaquants étoilés, plutôt efficaces ces derniers temps. Trouver le chemin des filets d’Aymen Mathlouthi serait mieux pour calmer les supporters mécontents. L’écart qui sépare le leader de ses poursuivants directs lui permet d’aborder le classico de cet après-midi avec sérénité. Toutefois, un troisième match nul de suite pourrait accentuer la pression sur Mouîne Chaâbani. Une frange de supporters ne le porte pas vraiment dans le cœur.
