Le CA s’impose d’une courte tête : Des roses et des épines…

Montassar Louhichi semble trop conservateur même si son équipe ne dispose pas d’une profondeur de banc propice au changement. Le timonier clubiste gagnerait cependant à se montrer audacieux quand l’occasion se présente et que les conditions le permettent.

Dans la douleur, le Club Africain s’est donc qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de Tunisie suite à son explication face au Corail Sportif de Tabarka. Le tirage fut clément pour les Clubistes en ces huitièmes de finale, un match supposé «light» pour le onze à Louhichi, surtout après une fin de saison compliquée où les Clubistes ont dû ramer pour ne pas s’enliser à terme. Certains diront que c’est sans surprise que les « Rouge et Blanc » ont validé leur ticket pour le tour suivant. Sauf qu’il a fallu tenir vers la fin du temps réglementaire quand le CST a réduit la marque. Un CST qui y a cru avec de fortes convictions, alors que le CA s’est fait des frayeurs vers la fin. A cet effet, les choix du technicien clubiste sont forcément discutables et c’est à lui qu’incombe la responsabilité de certains dysfonctionnements en cours de jeu. Primo, le coach clubiste est trop conservateur même si son équipe ne dispose pas d’une profondeur de banc propice au changement. Secundo, le timonier du CA gagnerait à se montrer audacieux quand l’occasion se présente. Car quand on joue le CS Tabarka, cendrillon de l’épreuve, il faut forcément lancer quelques jeunes afin qu’ils s’aguerrissent et gagnent en compétitivité. Enfin, certains changements n’ont pas porté leurs fruits, à l’instar de l’entrée de Sami Hammami, un axial qui a affiché ses limites à plus d’une reprise. Quant aux jeunes loups que sont Aziz Guesmi, Mohamed Amine Zghada, Moez Hadj Ali et autre Hamdi Laabidi, ils se sont encore contentés de faire banquette alors que leur énergie et leur fougue n’auraient pas été de trop dans ce genre de match où l’endurance, la fraîcheur et la vélocité sont exigées pour saper les manœuvres adverses et tenir à terme un résultat. Ne soyons pas trop exigeants cependant. Le CA est passé et c’est l’essentiel, même s’il faut dorénavant travailler davantage sur la concentration et la rigueur, 90’ durant.

Hausser le ton et produire du jeu

Maintenant, histoire de «redémarrer»  la saison sur une bonne note, mais surtout de chasser définitivement ses vieux démons, le CA va forcément tenter d’aller le plus loin possible dans une compétition qu’il affectionne particulièrement. Il va falloir cependant hausser le ton et produire du jeu prochainement face à un adversaire d’un tout autre calibre, l’AS Soliman, vainqueur au forceps de l’USBG. Certes, dans l’ensemble, le CA a été supérieur. Mais il lui reste pas mal de travail dans l’animation offensive, même si le club s’est globalement montré solide. En clair, cette rencontre n’a pas apporté beaucoup de certitudes au CA sur le plan offensif. Mais le Club Africain confirme sa solidité et sa capacité à s’imposer, même si l’adversaire ne faisait pas vraiment le poids. L’on s’attend donc à ce que le plateau technique trouve les ingrédients et les mots pour requinquer les siens rapidement. Bref, l’envie de performer et d’y prendre du plaisir doit être au rendez-vous face à Soliman, une équipe coriace et compétitive. En Coupe, le plus important n’est pas de participer mais de gagner. Sauf que si vous pensez comme un champion, vous aurez toutes les chances d’en devenir un !

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