La galerie voyageuse de Yosr Ben Ammar : «Sans frontières»…

Yosr Ben Ammar a intitulé cette exposition collective «Borderless». Et il est vrai qu’elle ne s’est donné aucune limite dans sa sélection d’œuvres et d’artistes, outre celle du talent.

S’il est une galeriste qui, plus que tout autre, sait entraîner son public en de nouveaux lieux, c’est bien Yosr Ben Ammar. Faisant ses premières armes dans un petit espace à La Marsa, elle ne tarda pas à s’affirmer, prendre ses aises et s’implanter dans un superbe cube de lumière à la Soukra. Mais l’époque était difficile, et ses expositions, souvent audacieuses, pouvaient y être mal comprises. Elle s’installa alors à Gammarth, après un temps de nomadisme où elle fit découvrir de nouveaux lieux à ses collectionneurs qui la suivaient fidèlement. Aujourd’hui, la voici qui inaugure une nouvelle galerie à Bhar Lazreg, en passe de devenir le quartier arty décalé de Tunis.

Pour inaugurer ce nouveau lieu, un bel espace architectural réparti sur deux niveaux, Yosr Ben Ammar a invité des valeurs sûres :

Slimane El Kamel, à qui plusieurs expositions à l’étranger, une monographie parue, et une invitation à l’Institut du Monde Arabe ont donné une cote internationale, y présente son univers de poésie. On y voit également, pour la première fois peut-être, les personnages qui émergeaient de ses tableaux et se promenaient sur les cadres, se détacher et prendre une vie autonome en sculptures de fer forgé.

Nabil Saouabi, quant à lui, retrouve, dans ses grands formats, l’Eden perdu, celui d’avant-la chute, foisonnant, exubérant, habité, vaguement inquiétant sous une apparence de sérénité verdoyante.

Halim Karabibene est également présent sur ces cimaises, déclinant ses scènes oniriques, surréalistes où volent les humains et nagent les oiseaux, réinventant un univers de magie hypnotique dans les dédales duquel se perd le spectateur.

Et puis, peut-être pour nous permettre de remettre les pieds sur terre, les reines en majesté de Feryel Lakhdar sont présentées en portraits de famille, groupées en différentes dispositions, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait les autres.

A l’étage de cette galerie, on a invité à exposer une jeune photographe—octobre ne sera-t-il pas le mois de la photographie avec l’évènement Jaou—Amira Lamti présente « ces espèces d’espaces», travaillant sur l’arbre de vie, captant l’instant et le détail, l’espace et le temps.

Yosr Ben Ammar a intitulé cette exposition «Borderless». Et il est vrai qu’elle ne s’est donné aucune limite dans sa sélection d’œuvres et d’artistes, outre celle du talent.

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