Des heures sombres

Editorial La Presse

ALORS que le ministère du Commerce avait pris la décision, il y a quelques mois, de geler les prix des fourrages pour atténuer l’impact négatif de leur hausse sur le coût de production, voilà que la tendance haussière se poursuit sur sa lancée, entraînant une forte augmentation des prix de la viande, de la volaille et du lait.    

Le caractère prétendument exemplaire du secteur du fourrage est ouvertement contredit. Il n’a rien de reluisant. La tendance est plus à la monopolisation et à une mainmise illégale qui conditionnent les prix de vente qu’à une réglementation pouvant remettre les choses à leur place. Le calendrier et la répartition des quotas sont eux aussi entachés et ébréchés. Ce qui favorise à n’en point douter la spéculation.

Une situation qui menace évidemment la pérennité du secteur de l’élevage dans son ensemble, mais en particulier la subsistance à la fois des éleveurs et des consommateurs.

Il faut dire que les soucis ne s’arrêtent pas à ce niveau et souligner à quel point la raison d’être du secteur, fortement liée au comportement exemplaire et responsable, est démentie par les faits. Si le malaise s’amplifie d’un jour à l’autre, c’est qu’il concentre une grande partie des maux en dépassements et en irrégularités à outrance.

Sous l’effet de la contrebande, un secteur aussi stratégique que celui de la production animale, connaît aujourd’hui ses plus mauvais jours. Il vit des heures sombres. Son mode d’évolution échappe à toute logique. Il traîne un lourd héritage : un cumul de défaillances, de dérives et de manquements entamé depuis 2011 et qui ne semble pas connaître de fin. Ce qui se passe actuellement est l’objet d’une véritable interrogation. Pire : il est en train de faire voler en éclats tout ce qui a été acquis et réalisé depuis l’indépendance du pays. Aujourd’hui, le couperet est tombé avec notamment la dégradation à un niveau jamais atteint.

Par où commencer? Par quoi finir? Peut-on dans un contexte aussi contraignant renverser une trajectoire tellement déclinante et qui n’avait cessé de compromettre les valeurs et l’authenticité de tout le secteur du fourrage ?

La bonne volonté ne suffit pas, ne suffit plus. On s’en rend de plus en plus compte. Si l’on se réfère à des critères purement techniques et humains, l’on dira que c’est tout un secteur qui s’est laissé entraîner dans un véritable gâchis. L’étau se resserre et les consommateurs n’arrivent plus à trouver l’air dont ils ont vraiment besoin face aux différents aléas auxquels ils sont de plus en plus soumis.

Un commentaire

  1. Khémiri

    08/03/2023 à 20:55

    Cher Si Jalel Mestiri. Je suis navré de vous le dire : j’ai honte de ce texte si mal rédigé dans un « français » qui ferait retourner Molière dans sa tombe. Ce qui rend encore plus incompréhensible votre article.

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