Le sursaut de l’esprit contre la fatalité

Editorial La Presse

 

Les bonnes volontés et les bonnes décisions marquent les grands événements. Notamment là où tout se mérite plus que ça ne se revendique.

Et si la nomination d’un nouveau chef de gouvernement à La Kasbah pouvait servir à la relance économique et sociale du pays, à l’émergence d’alternatives, de visions prospectives en vue de sortir la Tunisie de la situation actuelle et asseoir une stabilité stratégique ?

Au-delà des suppositions et des attentes, mais aussi des contraintes et des obligations, il y a la certitude que la Tunisie peut aller mieux, qu’elle mérite mieux. Et c’est bien vers ce sentiment que nous espérons voir tendre les responsables, sans calcul et, surtout, sans la moindre retenue. Pour avoir cette volonté, il faut qu’il y ait de l’envie et savoir aller au-delà de ce qui existe déjà.

On sent d’ores et déjà que l’effort, le travail et l’acharnement y comptent beaucoup plus qu’ailleurs. Le sursaut de l’esprit contre la fatalité. Autant de sentiments et de conscience dans un contexte qui n’est pas cependant des plus favorables. L’environnement actuel n’est pas, en effet, enchanteur. Des actes d’absolution et de décharge commis par des parties qui se considèrent toujours au-dessus de la loi impliquent des causes, des enjeux et des degrés de gravité très variés. Dans ce contexte assez particulier, les responsables, où qu’ils soient,  ont un rôle déterminant à jouer. L’environnement social et tout ce qui en découle dépendent de leur mode de comportement, de leur  réaction, de leur prise de position, de leurs faits et gestes.

Mais il y a de ces rendez-vous avec l’Histoire qui marquent de leur empreinte, qui laissent des souvenirs et qui incarnent à la fois le présent et l’avenir.

La volonté et la détermination dopent le mental et mènent à des considérations qui transcendent  et permettent l’accomplissement de soi. La motivation peut aller plus loin qu’on ne peut le penser.

Mais qu’en est-il de l’exemplarité et de l’image que les responsables et les  différentes parties prenantes impliqués dans la réhabilitation tant attendue doivent  donner ?

Il faut montrer un autre visage. Il faut donner l’exemple. Il faut montrer la voie…

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