« Salut Salon» à la 55e édition du festival international de Hammamet : Un quatuor féminin virtuose

Elles jouent toujours à guichets fermés en Europe, et à Hammamet le Quatuor féminin au nom insolite «Salut Salon» n’a pas manqué de faire des vagues…
«Salut Salon» s’est érigé en valeur sûre de la scène musicale internationale : les 4 musiciennes ont conquis les Etats-Unis, l’Asie et ont écumé les scènes musicales européennes avant d’opter pour l’Afrique du Nord et plus précisément le Festival International de Hammamet. Récemment, leur tournée «Carnaval Fantasy» les a propulsées sur le devant de la scène.

Le quatuor vient tout droit d’Hambourg et est composé de 4 musiciennes allemandes : Agelika Bachmann et Iris Siegfried au violon, Ann-Monika Von Twardowski au piano et Sonja Lena Schmid au violoncelle. Toutes les quatre se sont emparées pendant presque 1h30 de la scène devant un public venu découvrir cette prouesse musicale qui s’annonçait d’emblée exceptionnelle.

Leur concert tourne en dérision les codes de la musique classique et carrée du XIXe et du XXe siècles : elles jouent habilement du répertoire de Rachmaninov, celui de Vivaldi, Bach, Prokofiev ou encore Mozart … en alternant, bien entendu, avec leurs propres morceaux, des thèmes cinéma classiques, le Tango Nuevo d’Astor Piazolla et les musiques du monde. Leur spectacle, comme partout dans le monde, se vit si légèrement : il est saupoudré d’une dose d’humour et ponctué de réflexion poétique sur la vie, la joie, le rire … «Salut Salon» jouit d’un répertoire classique et le maîtrise à la perfection. Mieux, le quartet transgresse les codes du classicisme et y insuffle  une dose d’humanité et de textes qui chantent la vie et l’amour comme celle qui a fait bouger la foule «Liebe, Love Amour». La présence scénique de ces 4 filles à l’aspect hippie, va de pair avec l’énergie si apaisante et drôle qui a régné pendant toute la soirée. Elles ont aussi chantonné du finlandais, de la pop chinoise et ont concocté un répertoire fort divers. Ce groupe a su manier les notes pour un public réceptif toujours aux aguets et à la recherche d’échappées sonores inédites.

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