Fermeture des complexes et des centres de sports: Un manque à gagner qui risque d’être fatal !


Dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement, au ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi qu’au président de l’Utica, la Chambre syndicale nationale des propriétaires, des complexes et des centres de sports privés a appelé les autorités compétentes à prendre les mesures nécessaires pour préserver un secteur mis à rude épreuve par la crise du coronavirus.


C’est un secteur où le commerce a fleuri depuis quelques années. Les complexes, les salles de sport, les terrains de football ont poussé comme des champignons, partout dans tout le pays, faisant du sport de loisir et de santé une véritable industrie. Depuis que le confinement total a été décrété au mois de mars, 1.700 établissements sportifs ont fermé leurs portes.

Etant des très petites entreprises, ces établissements traversent une crise  qui risque de leur porter un coup de grâce et de mettre en péril plus de 15 mille emplois. En effet, l’absence des flux de revenus générés, en raison de la mise à l’arrêt de ces établissements, a engendré des problèmes de trésorerie, d’autant plus que les  charges locatives demeurent le coût le plus important supporté par ces petites entreprises et que plus de 75% des propriétaires des salles de sport louent leurs locaux.

«Charges supplémentaires»

“La saisonnalité des inscriptions étant concentrée sur les mois de janvier et septembre, rouvrir en mai (Ramadan) ou juin, avec une trésorerie au plus bas, voire inexistante, et des charges et contraintes supplémentaires (limitation des accès aux clubs, matériels de protection et de désinfection, renforcer le personnel de nettoyage…) pourrait être fatal”, a indiqué la Chambre syndicale dans un communiqué publié le 21 avril 2020.

C’est dans cette perspective que la Chambre syndicale a appelé le gouvernement à prendre des mesures pour soutenir le secteur et préserver les emplois, à savoir des mesures pour accompagner les charges de location, ainsi que des mesures d’incitation sociale et fiscale.

Le syndicat a appelé, en premier lieu,  les autorités à mettre en place un moratoire pour interdire l’expulsion, demander la suppression des loyers pendant la période de confinement et jusqu’à la reprise des activités. Il a également exhorté le gouvernement à prendre des mesures incitatives permettant la réduction des loyers et/ou l’accompagnement progressif des loyers jusqu’à la fin de l’année 2020 afin de permettre aux entreprises de rouvrir et de survivre à cette crise.

Stimuler la demande

Sur le plan fiscal, le syndicat a demandé un ajustement du taux de la TVA à 7% au lieu de 19%, en contrepartie, les entrepreneurs  s’engagent à répercuter cette baisse sur les prix des abonnements. Cette mesure vise essentiellement à stimuler la demande, une fois la crise passée. “Toute entreprise, qui fournit des services de sport et de bien-être, est de grande utilité publique quand on sait que la pratique régulière du sport prévient des pathologies lourdes (comme certains cancers) et réduit considérablement les risques cardiovasculaires.

Raison pour laquelle, la Chambre syndicale nationale des propriétaires des complexes et des centres de sports privés demande un ajustement du taux de la TVA à 7% au lieu de 19%”, souligne le communiqué de la Chambre syndicale. Par ailleurs, le syndicat a appelé à ce que l’Etat accompagne les  réouvertures après le déconfinement,  en mettant en place une exonération des charges sociales et un décalage des dettes fiscales jusqu’à la fin 2020.

Il a également appelé à soutenir, financièrement,  les coachs sportifs qui travaillent dans les clubs en tant qu’ indépendants, et qui  risquent de se retrouver au chômage, sans aucun revenu durant cette crise.

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