Vie associative: Le Kef à la conquête des Hilaliens

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Dans une édition précédente, nous avons fait la connaissance de l’association «Ajyèl Ksar Hellal» (Générations hilaliennes) à travers un survol de son cheminement, depuis sa création (plutôt récente, puisque cela remonte à 2016) et le bilan d’une action contrariée par l’épisode covidien et qui est d’une remarquable richesse en réalisations dans divers domaines, plus particulièrement ceux de l’éducation et de la santé.

Et voilà qu’il nous a été donné, le week-end dernier, de découvrir un autre volet de ses activités, celui de la consolidation de l’esprit de corps qui dynamise ses actions à travers de riches moments de découverte et de complicité dans la détente et l’ouverture sur notre environnement naturel et humain. A cette fin, le bureau directeur de l’Association a programmé une excursion de trois jours (du 17 au 19 mai) dans le gouvernorat du Kef.

Derrière le choix de cette destination, il y avait une intention subtilement didactique. En effet, la cible à laquelle les organisateurs destinaient ce programme (une quarantaine de participants) était composée essentiellement d’hommes et de femmes d’affaires et de cadres dans divers domaines de la vie économique et sociale. A ce titre, ils ont tous parcouru le monde dans toutes les directions pour des raisons professionnelles ou purement touristiques. Une infime minorité d’entre eux (en fait, quelques-uns seulement) s’était rendue au Kef et en connaissait plus ou moins les richesses naturelles et culturelles.

Surprises et enchantement

Le pari était d’autant plus risqué que, dans l’entourage des participants, revenait fréquemment la question : «Mai qu’y a-t-il à voir au Kef ?» C’est une évidence dont il faut constamment  tenir compte : le Tunisien connaît peu ou alors mal son pays.

A partir de ce constat, les organisateurs ont concocté un programme des plus séducteurs, qui comporte des composantes variées alliant la découverte à l’agrément.

Au menu de l’excursion, une bonne ration de culture, autant de nature et beaucoup de détente. Sites et monuments antiques et historiques d’une grande valeur scientifique ou esthétique et paysages aussi singuliers que variés pour meubler les sorties, cuisine locale à table, animation du cru avec une troupe de musique et de chant kéfoise dirigée par le talentueux Jalel El Ouerghi qui puise dans le prodigieux fonds patrimonial de la région en l’aérant avec sa propre interprétation. Bref, une immersion totale dans un milieu hautement authentique, fécond et hospitalier.

Impossible de rendre compte de la surprise et de l’enchantement qui se sont emparés des participants au fil des rencontres, notamment celle avec un personnage local central, Mohamed Tlili, chercheur mais aussi sentinelle au service du patrimoine et qui, avec conviction, sincérité et talent, a su communiquer l’amour de sa ville et de sa région ; avec, aussi, cette figure emblématique hilalienne et nationale, le professeur M’hammed Hassine Fantar, qui, du haut de ses 88 ans, a su éclairer l’assistance par sa science et sa sagesse à toutes les étapes du circuit et plus particulièrement lors du dîner-débat  du samedi soir sur «l’autochtonie».

Inutile, enfin, de dire qu’au terme de cette virée et après un passage par la «Grotte des Arts» du magicien Ammar Belghith au site dit «El-Mdaïna», en amont de la localité de Dahmani, les participants s’en sont retournés à Tunis sur un nuage…

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