Ligue des champions – (Ce samedi 18h00) au Caire finale retour Al Ahly-ES Tunis: Ne pas aller trop vite en besogne ! 

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Il y a lieu d’éviter de mettre en cause la performance des joueurs et les initiatives de l’entraîneur. Le doute, qui ouvre la voie à la fébrilité, engendre des blocages qui risquent de tout remettre en question.


La série de bonnes performances à l’EST, qui ont suivi l’arrivée de l’entraîneur de nationalité portugaise Cardoso, a vite enflammé aussi bien la Toile que bien des observateurs. Cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les fans du monde réagiraient de la même manière. Mais la courbe de forme ne saurait se maintenir de manière continue au sommet. Il est donc normal que l’équipe connaisse un fléchissement qui réduit l’intensité, mais maintient le rendement à un niveau acceptable. C’est de ce fait aux joueurs de savoir négocier les dix- quinze jours qui suivent et de répondre aux situations difficiles qui se présentent par leur métier, leur expérience et surtout par une disponibilité qui maintient la crainte chez l’adversaire.

C’est ce que nous avons vu lors de ce match aller entre l’EST et Al Ahly. L’Espérance a livré une bonne première mi-temps. Elle a accaparé la balle, a failli tuer le match à au moins deux reprises, mais le score est resté vierge. Et comble de malchance, c’est le buteur breveté de l’équipe Rodrigues qui a raté ces occasions.

Détendre les muscles

Le technicien «sang et or» a fini par bouleverser son système en faisant sortir deux éléments, Tka et Sasse, qui turbinaient bien et portaient leurs camarades pour injecter des hommes frais. Cela lui a été reproché, mais l’entraîneur dans ce genre de situation, est toujours seul. Il est vrai que les dernières sorties de l’équipe n’ont pas été concluantes. L’élimination en coupe de Tunisie a quelque peu marqué le moral et introduit une certaine fébrilité, dans un onze qui commençait à impressionner par sa régularité. Dans quelques jours, ce sera la rencontre de la vérité. Un intervalle qui sera mis à profit pour relâcher les nerfs, détendre les muscles et reprendre le souffle n’est pas de trop.

La succession des rencontres au niveau de nos compétitions a toujours incommodé nos joueurs de façon générale. Ce sont des éléments à prendre en considération et la direction technique devrait se pencher sur cette question de fréquence qui a toujours posé des problèmes. Le match retour étant un rendez-vous incontournable, à propos duquel les esprits se sont déjà focalisés au coup de sifflet du match aller, il y a lieu d’éviter de mettre en cause la performance des joueurs et les initiatives de l’entraîneur. Le doute, qui ouvre la voie à la fébrilité, engendre des blocages qui risquent de tout remettre en question.

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