Marouane El Abassi, gouverneur de la BCT

« La BCT a lancé la phase des tests de la première cohorte de la sandbox réglementaire, avec quatre fintechs sélectionnées, proposant des solutions liées à l’identification des clients à distance, la compensation transfrontalière, la crypto-monnaie et la monnaie centrale digitale, en s’appuyant sur des technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle et la blockchain. Cette sandbox réglementaire vise à favoriser l’émergence de fintechs, en tant que nouveaux acteurs sur le marché, la diversification de l’offre des services financiers digitaux et l’amélioration du niveau de l’inclusion financière.

Cette sandbox permettra aux fintechs de se conformer plus rapidement aux exigences réglementaires en vigueur. Cette initiative aidera, par ailleurs, le régulateur à mieux appréhender la complexité des innovations technologiques, en vue d’apporter, le cas échéant, des ajustements aux dispositions réglementaires, afin de promouvoir l’innovation dans le secteur bancaire et financier, et favoriser l’inclusion financière, tout en veillant à la stabilité financière et la protection des usagers des services financiers ».

Abdelbasset Ghanmi, directeur général de la Fipa

« La Tunisie dispose encore de ces avantages comparatifs par rapport à ses compétiteurs, c’est la confiance renouvelée des opérateurs étrangers dans le site tunisien, matérialisée par les extensions de leurs investissements. Maintenant, les efforts qui doivent être faits concernent l’image de la Tunisie à l’étranger et la manière avec laquelle nous devons véhiculer ces atouts. Selon les déclarations de beaucoup d’entreprises étrangères actives dans les industries mécaniques, électriques et électroniques, le développement de logiciels, l’agro-business et le textile, la Tunisie est toujours une destination intéressante. En 2019, le volume total des IDE a atteint 2,5 milliards de dinars, ce qui est une valeur supérieure à la moyenne des cinq dernières années.

Il est vrai que pour les neuf premiers mois de 2020, nous avons enregistré un recul de 26,4%. C’est l’effet de la baisse drastique de l’activité dans le monde, et les flux mondiaux d’IDE n’ont pas fait exception. La Cnuced prévoit une baisse de 40 à 50% de ces flux.

Nous sommes optimistes pour 2021 et nous espérons profiter à court-moyen terme de relocalisations d’entreprises européennes qui étaient implantées en Asie et qui sont en train d’étudier les possibilités d’établir des circuits de production courts ».

Florentin Hyvert, adjoint de la cheffe du service économique régional de l’ambassade de France en Tunisie

« L’ambassade de France a lancé, en janvier 2020, une ligne de financement d’une valeur totale de 30 millions d’euros au profit des PME tunisiennes avec un montant d’investissement ne dépassant pas les 15 millions de dinars. Cette ligne de financement est octroyée pour l’acquisition de biens ou services fabriqués en France. Un bien ou un service doit avoir, au moins, un contenu de 70%. La ligne de crédit a été créée pour renforcer les liens avec des entreprises françaises et faciliter l’investissement productif des PME et PMI tunisiennes.

Cette ligne de crédit se compose de deux parties. Une première partie d’un montant de 24 millions d’euros. Elle est destinée à l’achat de biens et de services d’origine française. Une seconde partie, d’un montant de 6 millions d’euros, destinée à l’accompagnement (assistance et formation) des PME. Un don est accordé si la PME ou PMI ont accès à un prêt. Le prêt est compris entre 100 mille et 2 millions d’euros. Le don ne doit pas dépasser 25% du montant total du prêt. Le taux d’intérêt pour les prêts est de 2,5% par an avec une durée de remboursement de 15 ans, dont 10 ans de grâce maximum ».

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